Vu de Suisse. “Ne pas abandonner” les grèves pour le climat

Le mouvement international peut-il encore mobiliser après deux ans de pandémie et malgré la guerre en Ukraine ? Ce samedi, une “grève pour l’avenir” est organisée en Suisse. En France, ce sera une “marche pour le futur”. Anja Gada, activiste zurichoise de 20 ans, explique son engagement au quotidien suisse.

Le dernier volet du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publié le mardi 5 avril, a de nouveau tiré “une sonnette d’alarme devenue usée tant elle a déjà servi”note Le Temps. Une nouvelle grève pour le climat, renommée en Suisse “grève pour l’avenir” et en France marche pour le futur”, est prévue ce samedi 9 avril.

Anja Gada, “activiste zurichoise de la Klimastreik et meneuse de campagne”, n’a que 20 ans mais est l’une des plus “anciennes” militantes du mouvement en Suisse. Elle explique au quotidien suisse où elle en est de son engagement.

La crise sanitaire “n’a pas aidé” à la mobilisation, reconnaît-elle. “Le climat est passé au second rang des préoccupations derrière le virus, et maintenant derrière la guerre.” Ce qui est “compréhensible”, dit Anja, qui constate “moins d’engagement” et “moins d’énergie” dans le mouvement. “Malgré l’euphorie des débuts”, les grèves pour le climat n’ont eu qu’un “faible” résultat.https://5af14486f7f7678f7adbc634aab2cda3.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

“La politique climatique n’a que peu évolué. Les objectifs discutés par les décideurs sont toujours aussi lointains, les politiques mises en place toujours aussi faibles.”

La “fatigue” et le “découragement” sont là, admet-elle, mais “l’envie” aussi. “Ces rassemblements donnent de l’espoir et on ne peut pas nier qu’ils ont eu de l’impact. Les temps sont durs, mais il ne s’agit pas d’abandonner.”

Quant à transformer le mouvement en parti, la militante répond qu’“il n’y a aucune discussion en ce sens”. Car il “est avant tout composé de gens très jeunes, sans argent, souvent en formation”. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir “acquis une certaine légitimité”. Et de citer le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres : “Les militants du climat sont parfois dépeints comme de dangereux radicaux. Mais les radicaux vraiment dangereux sont les pays qui augmentent la production de combustibles fossiles.”

L’avenir du mouvement, estime-t-elle, malgré “les “hauts et les bas”, consiste à maintenir “la pression de la rue”. Quoi qu’il en soit, “le risque existentiel que représente la crise climatique demeure”.

World Opinions – Courrier international

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