Sanctions sur le pétrole : la Russie entre baisse contrainte de ses prix et contournement

Alors qu’un embargo sur les produits pétroliers raffinés russes est mis en place le 5 février par l’Union européenne, un premier embargo sur le pétrole brut, en vigueur depuis début décembre 2022, coûterait 160 millions d’euros par jour à Moscou.

Les sanctions sur le pétrole et les produits pétroliers russes (bruts le 5 décembre 2022, puis raffinés le 5 février 2023) ne permettront sans doute pas de gagner la guerre, mais elles contribuent sérieusement à affaiblir le soutien financier à l’effort russe. C’est du moins l’espoir des chancelleries occidentales, qui se disent pour l’heure satisfaites du but atteint par le premier de ces plans. « L’embargo et le plafonnement du prix du brut russe [par l’Union européenne (UE)] ont fonctionné, juge un diplomate européen. Il n’a pas créé de panique sur les marchés, car cela n’a pas supprimé les 2 millions à 3 millions de barils russes par jour du marché. Mais les revenus de la Russie ont baissé. C’était notre objectif. »

Le pétrole reste la principale source des recettes de la Russie, avant le gaz. Moscou était le deuxième exportateur mondial de pétrole brut, et le premier si l’on y ajoute les produits raffinés, avant l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. Or ses ventes, du fait des premières sanctions, auraient en valeur atteint, à 12,6 milliards de dollars (11,7 milliards d’euros) en décembre 2022, leur niveau le plus bas depuis 2021, si l’on en croit l’Agence internationale de l’énergie.

Selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente à Kiev jeudi 2 février, cette première salve de sanctions contre le pétrole brut coûterait déjà « environ 160 millions d’euros par jour » à la Russie. Le 18 janvier, le ministre des finances russe a d’ailleurs confirmé que les recettes du fonds souverain, constitué de revenus pétroliers, avaient baissé de 38,1 milliards de dollars en l’espace d’un mois, pour atteindre 148,4 milliards au 1er janvier. Ce fonds est crucial pour les finances de la Russie.

Par Marjorie Cessac et Philippe Jacqué – Le Monde

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