Le président Xi Jinping en Arabie saoudite pour sceller un rapprochement sino-arabe

Le président chinois Xi Jinping est arrivé mercredi à Riyad pour une visite de trois jours pendant lesquels il doit enchaîner des rencontres avec les dirigeants du Golfe. L’énergie devrait dominer les discussions entre l’Arabie saoudite, plus grande exportatrice mondiale de pétrole brut, et la Chine, plus grande importatrice d’or noir.

Des drapeaux chinois et saoudiens flottaient, mercredi 7 décembre, le long des avenues de Riyad pour accueillir le président chinois Xi Jinping, en visite en Arabie saoudite pour des rencontres avec les dirigeants de la région dominées par les questions énergétiques, en pleine crise liée à la guerre en Ukraine.

Le dirigeant de la deuxième puissance économique mondiale a atterri à Riyad, la capitale de la riche monarchie pétrolière du Golfe. La photo de Xi Jinping dominait les unes des quotidiens locaux, qui soulignent les bénéfices économiques potentiels de la visite.

Des rencontres bilatérales et deux sommets

Le géant asiatique et le pays du Golfe, son principal fournisseur en pétrole, semblent vouloir renforcer leurs relations dans un contexte d’incertitudes économiques et de réalignement géopolitique.

Il s’agit du troisième déplacement de Xi Jinping à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020 et son premier en Arabie saoudite depuis 2016.

Au cours de ce voyage de trois jours, des réunions bilatérales sont prévues avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume. Un sommet doit également se tenir vendredi avec les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et un autre avec des leaders arabes, ont indiqué les médias d’État saoudiens.

Il s’agit de « la plus grande activité diplomatique entre la Chine et le monde arabe depuis la création de la République populaire de Chine », a affirmé mercredi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

Pékin, premier partenaire commercial des pays du Golfe

L’énergie devrait dominer les discussions entre le plus grand exportateur mondial de pétrole brut et la Chine, le plus grand importateur d’or noir.

Le G7 et l’Union européenne ont instauré vendredi dernier un plafonnement du prix du pétrole russe à l’export à 60 dollars le baril, dans l’objectif de priver Moscou des moyens de financer la guerre en Ukraine, créant de nouvelles incertitudes sur le marché mondial.

Dimanche, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, menée par l’Arabie saoudite, et leurs alliés, menés par la Russie (Opep+), sont convenus de garder le cap décidé en octobre d’une réduction de deux millions de barils par jour jusqu’à la fin 2023.

L’ordre du jour de la visite n’a pas été communiqué, mais Ali Shihabi, un analyste saoudien proche du pouvoir, dit s’attendre à ce qu’un « certain nombre d’accords soient signés ».

Au-delà de l’énergie, les discussions pourraient porter sur l’implication des entreprises chinoises dans les mégaprojets portés par le prince héritier saoudien.

Ces projets comprennent une ville futuriste de 500 milliards de dollars appelée Neom, qui exploitera la reconnaissance faciale et d’autres technologies de surveillance, largement utilisées en Chine.

Selon l’agence de presse saoudienne SPA, l’Arabie a attiré plus de 20 % des investissements chinois dans le monde arabe entre 2002 et 2020, ce qui est en fait le plus grand récipiendaire de la région.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef al-Hajraf, a souligné pour sa part l’importance du sommet vendredi avec les six pays du Golfe, affirmant que la Chine était leur premier partenaire commercial.

Le bloc régional veut « renforcer la coopération » dans les domaines de l’économie, du développement et du commerce, entre autres, a-t-il ajouté.

Une visite scrutée par Washington

La visite de Xi Jinping sera sans doute suivie de près par les États-Unis, partenaires stratégiques des pays du Golfe, en particulier de l’Arabie saoudite.

La relation entre les deux pays, souvent décrite comme un accord « pétrole contre sécurité », a été scellée après la Seconde Guerre mondiale.

La baisse de la production décidée en octobre par les pays exportateurs de pétrole a toutefois ulcéré Washington, qui a dénoncé un « alignement avec la Russie ».

De son côté, Riyad a par le passé reproché à Washington de ne pas remplir sa part du contrat, notamment après les attaques sur le royaume menées par des rebelles houthis depuis le Yémen voisin, en septembre 2019.

Mais même si l’Arabie coopère avec la Chine sur les ventes et la production d’armes, Pékin ne peut pas lui fournir les mêmes garanties de sécurité que Washington, estiment les analystes.

Mais les Saoudiens pourraient chercher à « à obtenir davantage de garanties de sécurité de la part des États-Unis » en montrant « la possibilité de renforcer leurs liens avec la Chine », souligne Torbjorn Soltvedt, de la société de conseil sur les risques Verisk Maplecroft.

World Opinions – France 24 – AFP

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