Le prix Vaclav Havel décerné au caricaturiste et dissident chinois Badiucao

Le caricaturiste et dissident chinois Badiucao a été honoré vendredi par le prix Vaclav Havel, qui récompense des artistes qui agissent pour la défense des droits de l’homme à travers le monde. Exilé en Australie depuis 2009, il diffuse toutes ses oeuvres sur les réseaux sociaux.

On l’appelait le Banksy chinois avant qu’il ne révèle, l’an dernier, son identité dans un documentaire diffusé à la télévision australienne. Les autorités chinoises, que le caricaturiste tourne en dérision dans ses oeuvres d’art, avaient fini par l’identifier.

>> Un exemple du travail de Badiucao sur son compte Instagram:

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China plans to replace Mongolian language with Chinese in schools of Inner Mongolia. Parents and students have protested for weeks. / support me on patreon : patreon.com/badiucao & badiucao.com/artshop 开通了 Patreon 接受捐赠,希望大家的支持和分享。 请戳:patreon.com/badiucao 独立性是艺术的根本,但是面包和牛奶也不可或缺,疫情之下许多展览和活动的机会都被取消。艺术家的生存成为难题。 感谢大家一直以来的支持,你们的慷慨解囊会让我的创作独立,持之以恒。🙏 #五大诉求缺一不可 Chinese dissident cartoonist Badiucao has unveiled a flag design that he hopes will “become a new symbol of Hong Kong’s freedom and resistance.” The rainbow-coloured design was inspired by the “Lennon Wall” message boards that have sprung up in communities across Hong Kong since June. #freedom #hongkong #antielabhk #standwithhongkong #art #artistsoninstagram #arts #streetart #hongkong #hongkongprotest #humanrights #freespeech #beijing #china #politicalcartoons #illustrationartists #australian A typical pre play of Beijing‘s cultures genocide, which also happens on Tibetans and Uyghurs. My art take on it #MongolianLanguage

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Plutôt que de se taire, il a choisi de poursuivre son combat et s’est notamment beaucoup impliqué dans les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, un mouvement durant lequel l’art a, selon lui, joué un rôle essentiel. « Il a largement contribué à façonner le mouvement. Ca n’était pas qu’une décoration des manifestations: l’art est devenu la manifestation elle-même », estime-t-il, faisant référence aux « Lennon Walls », des murs que les Hongkongais ont recouvert de post-its sur lesquels ils écrivaient leurs aspirations.

L’art pour témoigner des combats de l’existence

Cette photo prise le 5 juin 1989 est devenue le symbole de Tian’anmen. [Jeff Widener – Keystone]

Une expression populaire spontanée que les artistes se doivent d’accompagner. « Ils doivent se servir de leur art pour défendre les plus importantes valeurs humaines. Mais aussi pour témoigner des combats de notre existence », exprime Badiucao.

Il porte même cette étique dans sa chair: sur son bras droit, celui avec lequel il dessine, il s’est fait tatouer le Tank Man, l’image la plus célèbre du massacre de la place Tian’anmen, pour ne jamais oublier.

Les deux autres lauréats de cette année sont le satiriste politique saoudien Omar Abdulaziz et le musicien rwandais et militant pour la paix et la réconciliation Kizito Mihigo. Le chanteur est le premier lauréat posthume depuis la création du prix en 2012.

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