Sabrina Bakir-Rio, Marocaine résidant en France dénonce le « système capitaliste qui privilégient les économies à la qualité de vie » des personnes âgées dans les EHPAD et les hôpitaux français.
De retour en France, Sabrina Bakir-Rio, romancière et responsable éditoriale d’une maison d’édition, raconte son voyage au Maroc, où elle était au chevet de son père malade. « Je viens de quitter mon père dont l’état de santé est devenu très fragile, et pourtant je pars sereine, car je sais qu’il est à la maison, alité, entouré de ma mère et ma sœur qui le couvrent de tout leur amour 24 heures sur 24, de mon beau-frère, médecin, qui veille sur lui comme sur son propre père, et puis il y a Houda, la super auxiliaire de vie, qui lui prodigue, avec gentillesse et un immense respect, tous les soins dont il a besoin », écrit-elle dans Huffingtonpost.
Son père, 92 ans, a plus de chance que les personnes âgées dans les EHPAD et les hôpitaux français. « Moi qui vis à l’étranger, je suis rassurée de savoir notre père entouré de toutes ces attentions et ce respect à l’heure où les scandales se multiplient dans les EHPADs et les hôpitaux français. Je me dis qu’en France, ce pays que j’aime tant, qui fait partie des plus grandes puissances mondiales, on confie nos aînés à des établissements et un système capitaliste qui privilégient les économies à la qualité de vie de nos parents », dénonce la romancière, sans toutefois jeter la pierre aux infirmières ni aux aides-soignants.
Le père de Sabrina Bakir-Rio a consacré sa vie au service de la France. À 19 ans, il s’engage dans l’armée française et partir combattre en Indochine. Il a travaillé dans les mines à Valenciennes, puis à l’usine Renault de Boulogne-Billancourt avant de terminer sa carrière au sein d’une compagnie d’assurances.
World Opinions – Bladi