Plus d’un mois après le passage d’un séisme de magnitude 7,8, le sud-est de la Turquie tente de se relever, alors que le bilan provisoire fait état de 50 000 morts dans la région et la Syrie voisine. Dévastée, Antioche a été l’une des villes les plus touchées.
Le brouhaha de la foule a disparu mais il reste un bruit assourdissant et permanent. À Antioche, les tractopelles ont gagné chaque coin de rues pour reconstruire la ville sinistrée par le violent séisme du 6 février. Il y en a désormais plus que d’habitants. À 24 ans, Ramazan Amed s’est porté volontaire pour raser la cité millénaire. Mais chaque coup de pelle est une épreuve : « À chaque fois qu’on creuse, on a peur de tomber sur un corps humain. C’est vraiment dur à vivre pour nous », témoigne-t-il.
« C’est toute cette ville d’Antioche qui a disparu »
La ville d’Antioche a déploré plusieurs milliers de morts et certains habitants pourraient être encore coincés sous les décombres. « Je suis trop ému. J’ai perdu deux maisons et surtout ma vie, des souvenirs, des voisins, des amis, c’est toute cette ville d’Antioche qui a disparu. C’était mon paradis ici », confie un habitant. Dans la ville, 10% à peine des 200 000 habitants ont décidé de rester. Mais, dans la vieille-ville, autrefois touristique, on ne peut toujours pas marcher dans les rues. Au total, la Turquie se retrouve avec plus de 100 millions de tonnes de décombres sur les bras.
World Opinions – Agences