Contestée après un mois au pouvoir, la Première ministre britannique a fait volte-face, en annonçant vendredi qu’elle augmenterait finalement cet impôt, comme l’avait promis le précédent gouvernement conservateur dirigé par Boris Johnson.
« Il est clair que certaines parties de notre minibudget allaient trop loin et trop vite par rapport à ce que les marchés attendaient. » La Première ministre britannique, Liz Truss, a annoncé lors d’une conférence de presse, vendredi 14 octobre, renoncer à son projet de ne pas augmenter l’impôt sur les sociétés afin de « rassurer les marchés ». Cette décision intervient quelques heures après le limogeage de son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng.
Dans cette nouvelle volte-face sur son programme économique, Liz Truss a annoncé se résoudre à augmenter l’impôt sur les sociétés, comme l’avait promis le précédent gouvernement conservateur dirigé par Boris Johnson. Elle souhaitait jusqu’ici le baisser de 25 à 19%. « Ce que j’ai fait aujourd’hui, c’est m’assurer que nous ayons une stabilité économique dans ce pays », a défendu la Première ministre, qui s’est dit « absolument déterminée à tenir » sa promesse d’« une croissance plus forte » pour l’économie britannique.
La Première ministre est sur la sellette après 38 jours au pouvoir. Les concessions et le mini-remaniement ont pour objectif de lui offrir un peu de répit, notamment dans les rangs conservateurs. Dans la foulée de sa brève prise de parole, vendredi, la livre accentuait encore son recul et le coût de la dette britannique, en repli depuis plusieurs jours, remontait légèrement.
World Opinions / AFP