Kamala Harris a affirmé mercredi que « oui », son rival républicain Donald Trump était un fasciste, à moins de deux semaines d’une élection aussi tendue qu’acrimonieuse entre les deux candidats à la Maison Blanche.
« Pensez-vous que Donald Trump est un fasciste? », lui a demandé un journaliste de la chaîne CNN lors d’une réunion publique avec des électeurs, en Pennsylvanie. « Oui, je le pense », a répondu la vice-présidente et candidate démocrate à l’élection du 5 novembre.
Cette question lui a été posée en référence cette semaine aux propos de l’ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche.
Les Américains ne veulent pas d’un « président des Etats-Unis qui admire les dictateurs et qui est un fasciste », a lancé la vice-présidente lors d’une réunion publique avec des électeurs, en Pennsylvanie, organisée par CNN.
« Pensez-vous que Donald Trump est un fasciste? » lui avait demandé peu auparavant un journaliste de la chaîne.
« Oui, je le pense », a répondu la candidate démocrate à l’élection du 5 novembre, dans une déclaration forte tranchant avec ses réponses plus vagues à des questions sur d’autres sujets, notamment l’économie et l’immigration.
Cette question lui a été posée en référence cette semaine aux propos de l’ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche, John Kelly.
« Pouvoir absolu »
Cet ancien haut gradé de l’armée américaine a estimé que le candidat républicain répondait à la définition d’un fasciste, et a assuré que l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi Adolf Hitler avait « fait de bonnes choses ».
Kamala Harris a estimé que John Kelly avait « sonné l’alarme », à l’approche d’un scrutin qui se jouera certainement à quelques dizaines de milliers de voix d’écart dans une poignée d’Etats cruciaux.
Dans une courte allocution très solennelle à Washington mercredi, la candidate démocrate avait déjà estimé que Donald Trump était « de plus en plus déséquilibré » et à la recherche d’un « pouvoir absolu ».
Donald Trump, en Géorgie, le 23 octobre 2024 AFP Jim WATSON
Le candidat républicain qualifie lui aussi son opposante de « fasciste », mais aussi de « marxiste » et de « communiste ».
Mardi, Kamala Harris poursuivra dans la même veine en livrant un « réquisitoire final » contre Donald Trump à Washington, à l’endroit où l’ancien président avait harangué des milliers de partisans juste avant qu’ils n’attaquent le Capitole le 6 janvier 2021.
Les deux candidats se démultiplient dans la dernière ligne droite de la campagne, cherchant à toucher tous les électeurs, toutes les communautés avant le 5 novembre.
Serrée
La course entre Donald Trump et Kamala Harris, deux candidats que tout oppose, est décrite comme l’une des plus serrées de l’histoire américaine dans un pays particulièrement polarisé.
Âge des candidats à la présidence des Etats-Unis au jour de l’élection, pour chaque élection depuis 1789 AFP Valentin RAKOVSKY, Gal ROMA, Jean-Michel CORNU
Dans cet immense pays, les candidats arpentent tout particulièrement une poignée d’Etats cruciaux pour tenter de convaincre les électeurs indécis.
Donald Trump s’est rendu mercredi dans l’un d’entre eux, en Géorgie, où le vote anticipé a commencé très fort. Le républicain s’est offert un bain de foule après une réunion publique sur le thème de la foi dans une chapelle à Zebulon, avant de donner un grand meeting de campagne auprès de jeunes ultra-conservateurs.
Le républicain n’a pas évoqué durant ce rassemblement les accusations, révélées mercredi par The Guardian, selon lesquelles il aurait agressé une mannequin durant les années 90.
Des insultes de la part de Donald Trump
Tenant des propos de plus en plus outranciers ces derniers jours, Donald Trump a de son côté multiplié les attaques personnelles contre son adversaire qu’il décrit comme « une personne stupide » qui « ne mérite pas de pouvoir se présenter ». « Si elle devient présidente, ce pays est fini. »
« Vous devez dire à Kamala Harris que vous en avez assez. (…) Tu es une vice-présidente de merde, la pire, tu es virée. Dégage d’ici », avait-t-il lancé à ses partisans le 19 octobre lors d’un meeting en Pennsylvanie.
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