Plusieurs coalitions internationales – pour la restauration scolaire, la lutte contre le gaspillage alimentaire ou encore l’agroécologie – ont été lancées, jeudi, à l’occasion d’un sommet onusien très critiqué.
« La guerre livrée à notre planète doit cesser, et les systèmes alimentaires sont une des clés de la paix. » Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a usé d’une métaphore combative pour lancer le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, jeudi 23 septembre, qui avait pour objectif de mettre un coup d’accélérateur à l’atteinte des 17 objectifs de développement durable pour 2030, et notamment ceux de la « faim zéro » et de la protection de la planète.
A neuf ans de l’échéance, Antonio Guterres a martelé l’urgence à agir, enjoignant aux chefs d’Etat de prendre des engagements concrets. Convoqué dans un format virtuel en raison de la pandémie de Covid-19, le sommet a vu se succéder plus d’une centaine de responsables politiques présentant leur feuille de route pour une alimentation plus durable.
Quelques annonces ont marqué la journée : les Etats-Unis se sont notamment engagés à investir 10 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) sur cinq ans dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, dont la moitié destinée aux populations les plus vulnérables sur le sol américain, et l’autre moitié aux pays en développement. Le Burkina Faso a annoncé que le droit à une alimentation saine serait inscrit dans sa Constitution, et plusieurs grandes coalitions internationales ont vu le jour sur des thématiques comme la lutte contre le gaspillage, la protection des cultures des peuples indigènes et la restauration scolaire.
Cette dernière coalition, portée par la France, la Finlande et le Programme alimentaire mondial, promet l’accès à un repas nutritif quotidien pour tous les enfants dans le monde, et a été signée par une soixantaine d’Etats, dont le Brésil, la Russie et l’ensemble des membres de l’Union africaine.
Par Mathilde Gérard – Le Monde