Les armes se sont tues vendredi à Gaza et en Israël, quelques heures après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Le Premier ministre israélien a parlé d’un « succès exceptionnel » contre le Hamas alors que le mouvement palestinien a évoqué « l’euphorie de la victoire ».
L’opération israélienne contre le mouvement islamiste palestinien avait été lancée après des échauffourées à Jérusalem il y a onze jours, puis des tirs de roquettes du Hamas.
« Nous avons atteint les objectifs », a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en commentant l’offensive militaire israélienne contre le territoire palestinien pauvre et exigu de Gaza contrôlé par le Hamas depuis 2007 et où vivent quelque deux millions de Palestiniens.
A l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de Palestiniens ont célébré dans la nuit à Gaza la fin des bombardements israéliens, de même qu’en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées. « C’est l’euphorie de la victoire », a lancé devant les manifestants Khalil al-Hayya, un ténor du Hamas dans l’enclave soumise à un blocus israélien depuis près de 15 ans.
La trêve est entrée en vigueur à 02h00 locales, à la suite d’efforts intenses des Etats-Unis et de l’Egypte principalement. Joe Biden a estimé qu’elle était « une vraie opportunité » d’avancer vers la paix, et exprimé sa « sincère reconnaissance » à l’Egypte, qui a conclu de précédents accords de trêve avec les deux protagonistes.
Deux délégations égyptiennes doivent être envoyées en Israël et dans les Territoires palestiniens « pour surveiller » le respect du cessez-le-feu, selon des sources diplomatiques égyptiennes. Et le chef de la diplomatie Antony Blinken doit se rendre au Moyen-Orient « dans les prochains jours ».
La communauté internationale, appelant à une solution « durable » au conflit, s’est globalement réjouie vendredi du cessez-le-feu entré en vigueur dans la nuit.
DFAE: il faut régler les « causes profondes »
La Suisse a également salué le cessez-le-feu, mais appelé les parties à « se pencher sérieusement sur les causes profondes du conflit ». « Il est temps de mettre un terme à ces cycles de violence dont les populations civiles palestiniennes et israéliennes n’ont que trop souffert », a affirmé le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
World Opinions News / Agences