DÉCRYPTAGESL’accumulation de phénomènes de plus en plus violents menace une population déjà fragilisée par le défaut de gestion et de prévention du gouvernement.
Pour le Pakistan, 2022 pourrait rester l’année de toutes les catastrophes climatiques. D’abord, ce furent des chaleurs infernales, au printemps, atteignant, en mai, 50 degrés dans certaines localités et aggravant la fonte des glaciers dans les hautes montagnes et la sécheresse dans les plaines ; puis, depuis le début précoce de la mousson, à la mi-juin, des pluies torrentielles, conjuguées aux crues, ont submergé un tiers du pays.
Cela « dépasse toute limite, toute norme constatée par le passé », a alerté, le 29 août, dans un entretien à l’AFP, la ministre du changement climatique, Sherry Rehman – y compris les inondations de 2010, qui avaient fait 2 000 victimes. Le bilan actuel, qui s’aggrave d’heure en heure, est très provisoire en raison de la difficulté pour les secours à rejoindre des villages situés dans des régions montagneuses reculées et coupées du reste du pays par la destruction des routes ou des ponts, emportés par les flots.
« Nous sommes habitués chaque année à la mousson, mais n’avons jamais rien vu de tel », a rappelé la ministre. « Huit semaines d’averses constantes » qui ont davantage frappé des régions déjà lourdement affectées par les hautes températures du printemps.
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