Le livre, produit culturel, n’est pas pour autant propre pour la planète. Il a même une habitude dont il ne parvient pas à se défaire : une surproduction chronique.
Un beau papier, bien blanc, un livre bien relié à la couverture épaisse et qui s’affiche de manière imposante en tête de gondole d’une librairie : c’est pour maintenir cette promesse aux consommateurs et le modèle économique qui va avec, que chaque année 20% des livres produits terminent détruits ou stockés.
Le livre a un poids sur les forêts pour la pâte à papier qu’il consomme. Comme d’autres objets du quotidien, le livre est désormais quasi-exclusivement produit loin de la France, en Asie par exemple pour les éditions jeunesse. Résultat : beaucoup de transport, et un contrôle aléatoire.
Le gâchis, maladie chronique du monde de l’édition
Des livres scolaires dont l’édition se renouvelle tous les cinq ans selon l’association WWF, aux livres pour enfants qui vantent les vertus de l’écologie mais sont produits en Chine, pourquoi la filière du livre n’est-elle pas plus vertueuse ?
Chaque année, 50 millions de livres neufs sont envoyés au pilon. Car pour abreuver le marché et remplir les étagères, l’édition entretient un système chronique de surproduction. Et puis à force de mondialisation, le savoir-faire pour la fabrication s’est perdu.
Mais en France, certains se mobilisent pour fabriquer des livres avec du papier recyclé, en circuit court, et avec des pratiques plus respectueuses pour les forêts.
World Opinions Culture – France Culture