Après quatre années d’outrances, et à quelques jours de la fin de son mandat, le président américain s’est vu couper l’accès à Twitter, Facebook ou YouTube. Récit d’une semaine historique dans les rapports de force entre la Silicon Valley et le pouvoir.
Après des années d’une présence continue et massive sur Twitter, Facebook, YouTube, qui a construit en partie sa carrière politique et largement contribué à son accession à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump a vu en quelques jours ses principaux comptes fermés les uns après les autres. Les violences survenues à Washington, dans un contexte où il continuait à affirmer à tort que sa défaite à l’élection présidentielle face à Joe Biden résultait d’une manipulation, ont précipité la fin d’une influence numérique parmi les plus scrutées au monde.
La Silicon Valley a finalement décidé, après des années de débats, qu’il n’était plus possible de laisser à Donald Trump ses principaux canaux d’expression. Voici comment.
Mercredi 6 janvier : le Tweet de trop
En fin d’après-midi, @realdonaldtrump ne répond plus. Alors que les images de l’invasion du Capitole de Washington par des manifestants pro-Trump tournent en boucle sur les chaînes d’information du monde entier, le président des Etats-Unis est étrangement silencieux. Quelques heures plus tôt, il appelait directement ses soutiens, lors d’un discours, à marcher sur le Congrès, où la victoire de Joe Biden devait être officialisée.
World Opinions News – Le Monde