En réaction au dramatique incendie qui a ravagé le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos, l’Allemagne a appelé mercredi les pays européens à un compromis commun pour une répartition des migrants laissés sans abris. La France a assuré qu’elle prendrait sa part de »responsabilité ».
Plusieurs voix se sont élevées, mercredi 9 septembre, pour affirmer leur volonté d’accueillir des migrants du camp de Moria, situé sur l’île de Lesbos en Grèce, quelques heures après l’énorme incendie qui a ravagé les lieux.
Au premier rang, l’Allemagne, qui préside l’Union européenne (UE), a appelé à une réaction « urgente » et à un compromis européen sur la répartition des migrants sur le continent. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a réclamé des pays de l’UE qu’ils prennent en charge des migrants.
« Nous avons besoin de manière urgente d’un programme d’accueil commun de la part du plus grand nombre possible d’États de l’UE et enfin d’une politique migratoire et d’asile commune », a par ailleurs estimé, dans une interview à l’AFP, le secrétaire d’État aux affaires européennes Michael Roth.
« Profonde tristesse »
Des milliers de migrants se sont retrouvés mercredi sans abri après un énorme incendie qui a ravagé au petit matin Moria, le plus grand camp de réfugiés de Grèce, où ils s’entassaient. Le camp héberge près de 12 700 demandeurs d’asile, dont 4 000 enfants.
En Allemagne, toujours, plusieurs milliers de personnes ont manifesté spontanément dans différentes villes du pays pour exiger aux autorités la prise en charge des migrants aux slogans de « droit de séjour, partout, personne n’est illégal » ou encore « nous avons de la place ».
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a de son côté fait part de sa « profonde tristesse » face à l’incendie, soulignant que l’UE se tenait « prête à aider » la Grèce, sans plus de précisions.
« La France sera au rendez-vous de la solidarité avec la Grèce »
Le président français Emmanuel Macron a quant à lui assuré du soutien de la France. « L’incendie d’un camp à Lesbos est un drame supplémentaire pour des milliers de migrants déjà en situation de détresse. La France sera une nouvelle fois au rendez-vous de la solidarité avec la Grèce », a-t-il indiqué dans un tweet.
Un peu plus tôt dans la journée mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait déjà indiqué que « la France ne s’est jamais dérobée face à ses responsabilités » et « est comme toujours prête à prendre sa part dans la solidarité ».
L’incendie d’un camp à Lesbos est un drame supplémentaire pour des milliers de migrants déjà en situation de détresse. La France sera une nouvelle fois au rendez-vous de la solidarité avec la Grèce. Je verrai demain @kmitsotakis.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 9, 2020
Gabriel Attal a qualifié de « drame humanitaire » la situation sur l’île méditerranéenne, en précisant que le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, avait échangé avec son homologue grec et lui avait demandé d' »exprimer de manière claire les besoins qui sont aujourd’hui présentés par les autorités grecques ». La Protection civile grecque a, dans le même temps, déclaré « l’état d’urgence » à Lesbos.
World Opinions News – InfoMigrants