Les pompiers grecs et étrangers semblent « prendre lentement le contrôle » de l’incendie qui ravage depuis neuf jours l’île grecque d’Eubée. En revanche, la situation dans une partie de la péninsule du Péloponnèse, qui abrite des forêts épaisses, suscite l’inquiétude.
La lutte contre les feux de forêt en Grèce n'est malheureusement pas terminée. 😞#meteo #grece pic.twitter.com/eW3XQwvpG7
— meteomedia (@meteomedia) August 11, 2021
« Hier (mardi), nous avons vu le soleil pour la première fois depuis des jours », a assuré Yiannis Kontzias, le maire de la ville d’Istiaia, sur l’île d’Eubée, menacée par le brasier pendant des jours. « Je pense que nous pouvons dire que nous sommes en train de prendre lentement le contrôle sur le front des incendies » d’Eubée, a-t-il déclaré à la télévision publique ERT.
La péninsule du Péloponnèse en proie aux flammes
#FeuxdeForêt | Les sapeurs-#pompiers français engagés en #Grèce, au côté des pompiers locaux, luttent contre les flammes qui ont déjà brûlées plus de 56 000 hectares de forêts 🔥🌳
— Pompiers de France (@PompiersFR) August 11, 2021
Courage et surtout prudence à toutes les forces de secours ! #RescEU #LaForceDesSecours pic.twitter.com/qBv2G4RuFc
Le Péloponnèse (au sud de la Grèce) a également rejoint la liste des régions ravagées par des incendies. Selon Christos Lambropoulos, gouverneur adjoint de la région d’Arcadie en partie embrasée, les secours concentrent leurs efforts pour éviter que le feu n’atteigne le mont Ménale, surmonté d’une épaisse forêt.
Dans la région de Gortynie, une vingtaine de villages ont été évacués devant l’avancée des flammes. Près de 580 pompiers bataillent jour et nuit contre le feu, équipés de 181 véhicules. Devant l’ampleur de la catastrophe qui a débuté le 27 juillet, de nombreux pays, notamment européens, ont envoyé plus de 1200 renforts, des véhicules et du matériel.
#feu #Grece #manif14aout #canicule #PrayForAlgeria #Paris https://t.co/KisGY1HMil
— 🎶The ABBA Room🎶 (@cristorei60) August 11, 2021
« L’écosystème dans son intégralité est détruit »
Ces violents incendies ont entraîné la mort de trois personnes et la fuite de milliers d’habitants de plusieurs régions. Au total, 90’000 hectares ont brûlé depuis le 29 juillet, selon le Système européen d’information sur les feux de forêts (EFFIS). En seulement huit jours, 586 feux ont été dénombrés en Grèce, attisés par la pire canicule en trois décennies dans un pays méditerranéen pourtant coutumier des fortes chaleurs estivales, selon le vice-ministre de la Protection civile Nikos Hardalias.
Le bilan environnemental est catastrophique. A Eubée, « l’écosystème dans son intégralité est détruit », s’est alarmé un responsable de la Croix-Rouge, Dimitris Haliotis. Le colonel Frédéric Gosse, l’un des pompiers français venus en aide, déplore le « cocktail maudit » qui a provoqué ces incendies: « Des températures bien supérieures à 40 degrés, plusieurs mois sans pluie et des vents violents ».
Les experts relient sans équivoque cette vague caniculaire au changement climatique. Un rapport préliminaire de l’ONU qualifie le pourtour méditerranéen de « point chaud du changement climatique ». Face à cette « catastrophe naturelle aux proportions sans précédent », le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé le déblocage d’aides de 500 millions d’euros.
World Opinions News / afp