Les actionnaires de PSA et Fiat Chrysler (FCA) ont plébiscité lundi leur union, un mariage franco-italo-américain conçu pour atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution. Les deux groupes veulent finaliser leur union le 16 janvier.
L’union PSA-FCA va donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d’affaires derrière le japonais Toyota et l’allemand Volkswagen.
Après le vote des actionnaires du français PSA lundi matin, les actionnaires de l’italo-américain FCA leur ont emboîté le pas dans l’après-midi. Le président du directoire de PSA Carlos Tavares dirigera ce nouveau groupe baptisé Stellantis.
Un groupe de 400’000 employés
Stellantis comptera plus de 400’000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.
Les marques du groupe vont notamment réduire leurs coûts de développement et de construction, ainsi que compléter leur offre dans toutes les gammes. PSA et Fiat estiment que les synergies permettront d’économiser à terme jusqu’à 5 milliards par an.
Discussions entamées en 2018
Le vote des actionnaires scelle une union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, et dont la préparation a été ralentie par la crise du coronavirus.
Fin décembre, la Commission européenne a donné son feu vert au mariage de la Fiat 500 et de la Peugeot 208, sous condition que les deux groupes respectent les engagements pris pour préserver la concurrence dans les petits utilitaires.
Ils avaient auparavant amendé leur contrat pour que leur union reste un mariage entre égaux, alors que la pandémie a affecté leurs comptes respectifs. Le futur directeur de Stellantis Carlos Tavares avait souligné fin 2019 qu’aucune fermeture d’usine n’était prévue.
World Opinions Eco/afp