Le président a été interpellé sur le sujet alors qu’il était en déplacement dans la Nièvre, vendredi.
En marge d’un déplacement consacré à l’accès des jeunes à la culture, Emmanuel Macron a été interpellé sur le sort des sans-papiers, vendredi 21 mai à Nevers (Nièvre). « Vous avez des devoirs, avant d’avoir des droits. On n’arrive pas en disant ‘on doit être considéré, on a des droits' », a répondu le président. On a une culture d’accueil et les choses se passeront bien si chacun fait son devoir et dit ‘je respecte les règles, j’essaie de m’intégrer, j’apprends la langue' ».
« Les choses ne sont pas données. J’ai été pris à partie à plusieurs reprises. La France prend sa part dans l’immigration qu’il y a aujourd’hui, nous continuerons de le faire, a poursuivi le chef de l’Etat. On va continuer à investir pour héberger et former mais il faut aussi que celles et ceux qui arrivent sur notre sol prennent leur part de devoirs pour faire l’effort sur la langue, pour faire l’effort pour les formations et ensuite pour avoir un travail, c’est la clé. »
« On ne peut pas accueillir tout le monde »
« A ce moment-là, on arrivera collectivement à pacifier les choses, sinon, tous les esprits s’embrasent, a ajouté Emmanuel Macron. Nous sommes un pays généreux mais on doit respecter les règles, on ne peut pas donner des papiers à tout le monde. » « Ça fait huit ans que j’attends », a rétorqué un sans-papiers.
« Ça veut dire que vous ne remplissez pas les critères. On prend notre part, mais on ne peut pas accueillir tout le monde », a répliqué Emmanuel Macron, dans une phrase paraissant faire un lointain écho à l’affirmation demeurée célèbre, en 1989 par Michel Rocard alors Premier ministre socialiste, que la France ne pouvait pas « héberger toute la misère du monde ».
World Opinions – AFP