Crise politique. En Espagne, un climat de “guerre civile” à droite

Les accusations de corruption et d’espionnage entre les deux grandes figures du Parti populaire (PP), le président Pablo Casado et l’étoile montante populiste Isabel Díaz Ayuso, monopolisent l’actualité de l’autre côté des Pyrénées.

“Une crise sans précédent”, “une lutte fratricide”, “un feuilleton de série B”, ou même “une guerre civile” : les mots manquent à la presse espagnole pour qualifier le conflit opposant les deux principales figures du Parti populaire (PP, droite), le plus grand parti d’opposition en Espagne.

À la suite de révélations fracassantes parues notamment sur le site de centre droit El Confidencial, l’étoile montante populiste du PP, Isabel Díaz Ayuso, accuse le président de son parti, Pablo Casado, d’essayer de lui nuire en ayant espionné et accusé de corruption son frère, Tomás Díaz Ayuso.

Depuis quelques mois, des membres du PP proches de Pablo Casado enquêtent “dans l’ombre” sur les activités du frère de la présidente de la région autonome de Madrid. Ils le soupçonnent d’avoir touché une commission d’environ 280 000 euros pour un contrat d’achat de masque FFP2 et FFP3 effectué par l’exécutif régional madrilène auprès d’un ami homme d’affaires de Díaz Ayuso frère, durant la première vague de coronavirus. L’exécutif autonome madrilène reconnaît l’existence de cette commission mais affirme que tout a été fait en totale légalité.

La bisbille du PP, une formation habituée aux scandales de corruption, fait la une de tous les journaux espagnols, ce vendredi 18 février. “Le commandant en chef [Casado] espionne et accuse le maréchal le plus précieux de ses armées [Ayuso], non pas à cause d’une crise d’éthique mais parce qu’il..

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