Le congrès du Parti communiste chinois s’ouvre le 16 octobre dans un climat de fortes incertitudes. Si le secrétaire général ne semble pas véritablement contesté et devrait être reconduit, la situation économique et sanitaire du pays inquiète.
Les rumeurs fusent depuis déjà quelque temps à l’approche du XXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC). Le Premier ministre sortant, Li Keqiang, pourrait prendre la suite de Xi Jinping au poste de secrétaire général du Parti communiste, prétendait à la fin août le journal taïwanais Lienhepao. Puis selon certains commentateurs, Xi Jinping perdrait le soutien des vieux responsables du parti, trois vétérans ayant mis en garde contre le culte de la personnalité et la centralisation du pouvoir.
D’autres signes faisaient entrevoir une fracture entre Xi et Li, après l’université d’été de Beidaihe, en août. [En septembre, des rumeurs de coup d’État contre Xi Jinping ont également circulé à l’étranger avant d’être infirmées.]
Mais il faut toutefois s’abstenir d’en conclure que l’emprise de Xi Jinping est aujourd’hui menacée. La suprématie de Xi Jinping, qui domine les médias, a été rappelée par l’annonce de la date du congrès à venir [d’habitude longtemps tenue secrète], qui a réitéré ses grandes orientations stratégiques telles que la “prospérité commune” et la “renaissance nationale”.
L’agence de presse officielle Xinhua a indiqué que les statuts du PCC seraient à nouveau amendés. Xi Jinping pourrait même se voir attribuer le titre honorifique de lingxiu [grand leader], dont le seul autre détenteur est à ce jour Mao Zedong.
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