Les familles de migrants qui débarquent à Las Palmas, aux Canaries, sont séparées à leur arrivée. Les parents ne peuvent retrouver leurs enfants que si un test ADN prouve leur filiation. Mais le résultat peut prendre trois à quatre mois. Cette mesure est vouée à empêcher la traite des enfants, assurent les autorités canariennes.
« J’ai traversé les frontières pour arriver ici avec ma fille, pour qu’elle puisse avoir une éducation. Et au final, c’est pire car je suis séparée d’elle ». Marissa, originaire de Guinée, est éloignée de sa fillette de cinq ans depuis deux mois.
Lorsque la jeune femme de 25 ans a débarqué à Las Palmas, aux Canaries, les autorités ont placé sa fille dans un centre pour mineurs. Quant à Marissa, elle a été envoyée en quarantaine sur un ferry en raison des risques de propagation du Covid-19 avant d’être hébergée au refuge Modern Christian Mission, explique l’agence de presse espagnole Efe qui a recueilli son témoignage.
Une séparation qui peut durer entre trois et quatre mois
Depuis plusieurs mois, les autorités espagnoles séparent les enfants de leur mère ou de leur père et pratiquent sur chacun des tests ADN afin de les comparer. Les parents ne peuvent les récupérer qu’une fois la filiation parent-enfant confirmée.
Mais le résultat des tests peut prendre entre trois et quatre mois, affirme à l’Efe Yaiza Martin, qui travaille pour Mision Christiana Moderna, une structure qui accueille les migrants à leur arrivée à Fuerteventura.
Selon elle, la séparation est un traumatisme pour les mères. « Elles vivent cela de manière dramatique, car elles ne savent pas vers qui se tourner » pour trouver de l’aide, raconte la travailleuse sociale, qui dit entendre les cris et supplications des mères séparées de leur enfant.
Lorsque Marissa a appris où était hébergée sa fille, elle s’est rendue immédiatement au centre pour mineurs de l’île. Si elle a pu apercevoir son enfant, le personnel ne lui a cependant pas permis de la toucher. Les visites sont en effet interdites jusqu’au résultat du test ADN.
« J’ai vu qu’elle avait perdu beaucoup de poids et nous avons toutes les deux commencé à pleurer », se souvient la Guinéenne.
Bintou Camara, une Ivoirienne interrogée par l’agence de presse espagnole, raconte peu ou proue la même histoire. Séparée de sa fille de 3 ans après leur arrivée sur l’île canarienne en août, la jeune femme assure que son enfant ne mange plus et n’arrive pas à dormir. Lorsque la mère et la fille se parlent au téléphone, la seule chose que son enfant dit est qu’elle veut être avec elle.
Empêcher la traite des mineurs
Yaiza Martin assure que les mères ne peuvent avoir de contact avec leur chérubin que sur autorisation du centre pour mineurs. « Normalement après deux semaines [de séparation], les familles commencent à avoir droit à des vidéoconférences avec leurs enfants une ou deux fois par semaine. Mais cela dépend du centre », précise la travailleuse sociale.
Pour les autorités, ces séparations ont pour but d’empêcher la traite des mineurs. Cette mesure est appliquée « en coordination avec le procureur du quartier des mineurs (…) qui cherche à protéger les enfants » signale à l’Efe la procureure en chef de Las Palmas, Beatriz Sanchez. Cette décision a été prise alors que dans le passé « des mineurs sont venus avec des personnes qui prétendaient être leurs parents. Il s’est avéré par la suite qu’ils ne l’étaient pas. Donc, on agit de la sorte pour éviter la traite d’enfants », continue-t-elle.
Cette directive est vivement critiquée par la Direction générale de la protection de l’enfant et de la famille qui a manifesté au parquet son « désaccord ».
World Opinions News – InfoMigrants
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