La question des moyens alloués par les pays du Nord à ceux du Sud pour s’adapter au réchauffement et compenser les dommages subis cristallise les tensions.
Il ne reste que quarante jours avant la prochaine conférence mondiale sur le climat, la COP27, et pourtant, le chemin paraît encore long. Cette grand-messe annuelle, qui se tiendra à Charm El-Cheikh, en Egypte, en novembre, « devra être celle de la mise en œuvre, pour passer des promesses aux actes », a appelé l’ambassadeur Wael Aboulmagd, représentant spécial de la présidence égyptienne de la COP, lors d’une conférence de presse en ligne, mercredi 28 septembre. Une tâche malaisée dans un agenda géopolitique tendu, entre la guerre en Ukraine, les crises énergétique et alimentaire, l’inflation galopante ou encore la poursuite de la pandémie de Covid-19.
Rappelant qu’il existe des « écarts énormes » entre l’action climatique des Etats et ce qui serait nécessaire pour respecter l’accord de Paris, Wael Aboulmagd a exposé les attentes de l’hôte du sommet : accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, doubler les financements consacrés à l’adaptation au changement climatique et, surtout, répondre au sujet crucial des pertes et dommages, les dégâts irréversibles causés par la crise climatique. « Nous devons trouver un moyen créatif et acceptable d’aider financièrement les pays qui souffrent et qui voient une partie de leur PIB grevée par ces effets », a-t-il plaidé. La présidence est « relativement optimiste », a-t-il assuré, après des « progrès » récents.
Par Audrey Garric – Le Monde