Après plusieurs mois de brouille diplomatique sur la question des visas, le chef de l’Etat est arrivé, jeudi, en Algérie, accompagné d’une délégation fournie. Il a annoncé la création d’une commission mixte d’historiens sur la guerre et la colonisation.
« C’est pour moi un immense plaisir de vous souhaiter la bienvenue ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne. » S’adressant à Emmanuel Macron, le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, ne cachait pas sa satisfaction au palais présidentiel d’El Mouradia, à Alger, jeudi 25 août, quelques heures après avoir accueilli son homologue français à sa descente d’avion, ainsi que l’imposante délégation qui s’est déplacée pour une visite de trois jours dans le pays.
Après quelque deux heures et demie d’entretien privé, les deux dirigeants ont tenu, au cours d’une « communication à la presse » encadrée par un protocole parfois incompréhensible – des journalistes porteurs d’un passeport algérien n’ont pas été autorisés à entrer – et sans qu’aucune question ne puisse être posée, à afficher leur entente : « Dans une franchise parfaite et dans le cadre d’un partenariat global d’exception », s’est félicité Abdelmadjid Tebboune.
Si le voyage d’Emmanuel Macron en Algérie ne relève pas officiellement de la visite d’Etat, la densité politique de la très large délégation française est cette fois à la hauteur des attentes algériennes après plusieurs mois de brouille diplomatique. Aux côtés d’Emmanuel Macron se trouvaient les ministres de l’économie, Bruno Le Maire, de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, de l’Europe et des affaires étrangères, Catherine Colonna, de la culture, Rima Abdul-Malak, des armées, Sébastien Lecornu, ainsi que le chef d’Etat-major des armées, Thierry Burkhard, et pas moins d’une cinquantaine d’invités.
World Opinions – Le Monde