La manifestation du 1er-Mai à Paris a été marquée par des violences. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé sur Twitter les actions de « casseurs ».
Dimanche après-midi à Paris, de nombreux accrochages ont opposé les forces de police à des groupes très mobiles de jeunes vêtus de noir. Les premières tensions ont eu lieu quelques minutes seulement après le départ du cortège depuis la place de la République. Un groupe de manifestants, portant vêtements, gants et masques noirs, s’est détaché du cortège principal à hauteur de la rue Oberkampf pour se heurter aux forces de l’ordre. Plus loin, dans les rues adjacentes au Boulevard Voltaire, les manifestants ont tenté de dresser une barricade à l’aide de palissades. La vitrine d’un assureur a été détruite à coups de marteau.
L’indignation des pompiers de Paris
Une des images a également marqué ce 1er-Mai : l’intervention perturbée des pompiers de Paris par un individu. Ce dernier a été filmé en train d’essayer d’empêcher un soldat du feu d’utiliser sa lance à incendie. Sur Twitter, les Pompiers de Paris ont fait part de leur indignation : « Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis à vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation. »
🟥 Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis à vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation. #1erMai pic.twitter.com/Scwd6UqwCV
— @PompiersParis (@PompiersParis) May 1, 2022
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a tweeté : « Des casseurs viennent perturber les manifestations du 1er mai notamment à Paris, en commettant des violences inacceptables. Je suis cela avec attention. Plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés, garants de la liberté de manifester et de l’ordre public. »
Le candidat de l’Union populaire, Jean-Luc Mélenchon, s’est également exprimé en fin d’après-midi.
Les violences parasites du #1ermai invisibilisent la marche des syndicats et servent la propagande à nos pires adversaires. Ras le bol. Le préfet de police savait. Incapable de garantir le droit de manifester en paix.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) May 1, 2022
Au moins une vingtaine d’enseignes endommagées
Sur le Boulevard Voltaire, à hauteur de la place Leon-Blum, les manifestants présents en amont du cortège s’en sont pris à un McDonald’s, dont la plupart vitres ont été détruites et recouvertes de tags. Ils ont lancé des projectiles, dont des fruits, sur les forces de l’ordre. Les policiers ont tenté de les disperser à l’aide de lacrymogènes. Selon l’AFP, une vingtaine d’enseignes, en majorité des McDonald’s, assureurs, agences immobilières ou banques, ont été endommagées alors qu’une voiture a été fracturée.
La manifestation s’était élancée à l’origine peu après 14h30 de la place de la République en direction de la place de la Nation, à l’appel de l’intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, rejointes par les organisations étudiantes et lycéennes Unef, VL, MNL et FIDL, avec pour revendications les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique. De nombreux leaders politiques de gauche, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS) sont également présents dans le cortège.
World Opinions -agences