Alors qu’une tribune appelle le gouvernement à améliorer la qualité de l’air dans les écoles, hôpitaux et maisons de retraite, où en est-on sur ce sujet aujourd’hui en France ? La chronique “1 planète, des solutions”, réalisée par NOWU en partenariat avec France Info, fait le point.
Déjà, une bonne nouvelle : la concentration de certains polluants (dioxyde de soufre, monoxyde de carbone, plomb…) dans l’air extérieur a diminué en France sur ces 20 dernières années.
La pollution de l’air reste cependant un enjeu majeur, surtout en termes de santé. À l’échelle mondiale, 99% de la population respire un air qui dépasse le seuil de pollution maximale recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé. En France, elle est responsable de 48 000 décès prématurés chaque année et nous ferait perdre jusqu’à 2 ans d’espérance de vie.
Il ne suffit pas de partir à la campagne pour y échapper. Même hors des villes, la qualité de l’air est dégradée par d’autres sources de pollution, comme les épandages de pesticides.
Que faire pour améliorer la qualité de l’air ?
S’attaquer à la pollution de l’air implique de réorganiser les modes humains de production et de déplacement, qui sont aujourd’hui la source principale d’émissions de polluants.
Les villes peuvent agir en développant les transports en commun et le réseau cyclable par exemple (afin d’inciter les personnes à moins utiliser leurs voitures), en intégrant plus d’espaces verts, ou en créant des zones à faibles émissions (interdiction pour les véhicules les plus polluants d’accéder à certaines zones urbaines).
La “zone à très faible émission” créée en plein centre-ville de Londres en 2019 aurait ainsi permis de réduire les émissions de particules fines de 15% et les émissions d’oxydes d’azote de 35%.
Et chez soi ?
Un premier bon geste est d’éviter d’émettre soi-même des polluants. Donc par exemple en privilégiant la marche ou le vélo plutôt que la voiture pour les petits trajets, ou en s’abstenant de brûler ses déchets verts dans son jardin (c’est d’ailleurs interdit par la loi).
La clé d’une bonne qualité de l’air au sein du logement, c’est d’aérer : si vous avez une VMC, vérifiez qu’elle fonctionne correctement, et ne la bouchez sous aucun prétexte. D’une manière générale, il faut ouvrir ses fenêtres tous les jours pendant au moins 10 minutes (oui, même en hiver) pour renouveler l’air.
Cette consigne reste valable pendant les alertes pollution : dans ce cas, il faut simplement adapter le moment d’aération, en ouvrant plutôt en début de matinée/soirée en cas de pollution aux particules ou milieu/fin d’après-midi en cas de pollution à l’ozone.
Si vous êtes un adepte du bricolage, vous pouvez aussi vérifier l’étiquette « Émissions dans l’air intérieur » qui figurent sur certains produits (colle, peinture, vernis…). Le concept, qui rappelle celui du Nutri Score, permet de voir rapidement à quel point un produit va émettre des polluants dans l’air. Le mieux est bien sûr de favoriser le score A+ qui correspond à un faible niveau d’émission !
World Opinions – France info