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Air, le duo emblématique de la French Touch, a lancé une série de concerts durant lesquels il joue dans l’ordre son premier album « Moon Safari », porté par le tube « Sexy Boy », qui a fêté ses 25 ans en 2023.
« Décider cette tournée, ça a déclenché en moi énormément de stress. Si j’avais su que ça se passerait si bien, j’aurais moins somatisé avant », confie Nicolas Godin, rencontré aux côtés de Jean-Benoît Dunckel par l’AFP à Paris. La paire de quinquagénaires du groupe Air a donné récemment à Rouen le premier concert d’une tournée mondiale, avec de nouvelles dates greffées sans cesse.
Air, formé à Versailles, n’est pas forcément prophète en son pays, mais couvé du regard par la sphère musicale anglo-saxonne. NME, publication britannique de référence, a mis en avant ce premier concert sur son site internet. « Il y a cette reconnaissance en Angleterre. On a été biberonnés aux disques produits là-bas et Moon Safari est dans la culture générale des Anglais, beaucoup plus qu’en France », dissèque Nicolas Godin. Qui rappelle aussi que le premier concert de Air eut lieu aux États-Unis, à Seattle.
UNE TOURNÉE PARSEMÉE DE STRESS ET DE RÉUSSITE
Nicolas Godin se confie sur les tensions qu’il a ressenties avant de décider de partir en tournée avec Jean-Benoît Dunckel, son acolyte du groupe Air. À présent, ils se réjouissent du succès de cette première étape à Rouen, qui marque le début d’une série de concerts à travers le monde.
Air, originaire de Versailles, jouit d’une renommée internationale plus élevée que dans leur propre pays, la France. La presse britannique, notamment le NME, a vanté le premier concert de leur tournée mondiale. Nicolas Godin souligne l’importance accordée à Air en Angleterre, où leur album « Moon Safari » est devenu un élément incontournable de la culture musicale.
RETOUR SUR LES TOURNÉES PASSÉES ET ANECDOTES CROUSTILLANTES
Les deux artistes se remémorent diverses anecdotes de leurs tournées précédentes, comme un festival en Géorgie où l’électricité provenait d’un groupe électrogène. Malgré les circonstances rocambolesques, ils ont su garder leur professionnalisme et offrir un concert mémorable, sans caprices de diva.
De retour sur scène, Jean-Benoît Dunckel savoure les retrouvailles avec le public et les différentes réactions des fans, des inconditionnels en transe aux spectateurs plus discrets qui se révèlent enthousiastes une fois le concert terminé.
UN CONCERT HORS DU COMMUN
Au cœur de la performance, le duo Air se lance le défi de jouer l’intégralité de l’album « Moon Safari » dans l’ordre, une première pour eux. Ce changement de format a apporté une dimension nouvelle à leur spectacle, tout en préservant la magie des premiers titres, y compris le tube « Sexy Boy ».
Pour accompagner cette prestation, le duo revisite d’autres morceaux de leur répertoire, dont « Highschool Lover » tiré de la bande originale du film « Virgin Suicides » de Sofia Coppola. La scénographie, évoquant un écran de cinéma, crée une atmosphère à la fois intimiste et grandiose, renforçant l’impact visuel du concert.
UN ALBUM CULTE ET INIMITABLE
Le caractère unique de « Moon Safari » fait l’objet de nombreuses réflexions, tant sur le plan musical que visuel. Le dispositif lumineux rappelle l’esthétique de « 2001 l’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, tandis que les tenues blanches font écho aux voyous d’ »Orange Mécanique », un autre classique du réalisateur.
L’alchimie entre Air et leur public semble indissociable de l’aura particulière qui entoure « Moon Safari ». Cet album, qualifié de doux, enfantin, profond et psychédélique, reste une référence intemporelle pour le duo, qui souligne la difficulté de recréer une telle atmosphère sans tomber dans le kitsch.
Face à la question d’un éventuel nouvel album, les membres d’Air préfèrent rester concentrés sur leur tournée actuelle, laissant planer le mystère quant à d’éventuels projets futurs. Une chose est sûre : pour l’instant, c’est l’émotion et l’énergie du moment présent qui priment.
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