États-Unis. Dans un discours de “défi”, marqué par des “trébuchements”, Biden maintient sa candidature.. Vidéo

Lors d’une conférence de presse cruciale donnée à la fin du sommet de l’Otan, le président américain a défendu jeudi le bilan de son gouvernement, sans toutefois parvenir à éviter de nouvelles gaffes. Sa candidature à un second mandat reste précaire, note la presse.

La conférence de presse organisée jeudi soir à la fin du sommet de l’Otan à Washington devait être “la dernière grande occasion pour Joe Biden de prouver qu’il est capable de vaincre Donald Trump en novembre”, rappelle The Wall Street Journal.

Dans un discours mené sur “un ton de défi”, selon le Los Angeles Times, le président américain s’est dit “déterminé à être candidat”, tout en reconnaissant qu’il était “important d’apaiser les peurs”. Le démocrate a dit à plusieurs reprises vouloir “terminer le travail” engagé en 2020, et a assuré qu’il serait toujours capable, s’il était réélu, de “gérer” les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, dans trois ans. Il a une nouvelle fois balayé les mauvais sondages d’un revers de main et a affirmé qu’il était “le plus qualifié” pour l’emporter en novembre face à son prédécesseur républicain.

“Biden s’est généralement comporté avec plus d’assurance et a fait moins de longues divagations et de phrases incomplètes que lorsqu’il a débattu face à Trump à la fin du mois dernier”, remarque le Los Angeles Times. Il “a répondu aux questions des journalistes pendant environ une heure, lors d’une conférence de presse qui a mis en évidence sa solide maîtrise de la politique étrangère”, mais sans parvenir à éviter “le genre de trébuchements verbaux qui ont alimenté les inquiétudes des membres de son parti quant à son aptitude à poursuivre sa campagne”, souligne de son côté The Washington Post.

Le correspondant de la BBC aux États-Unis Anthony Zurcher relève notamment “deux gaffes atroces, dont n’importe quel téléspectateur se souviendra” : “Écoutez, je n’aurais pas choisi le vice-président Trump si elle n’était pas qualifiée pour être présidente”, a notamment répondu Joe Biden à une question de Reuters portant sur la confiance qu’il accordait à Kamala Harris. Quelques heures plus tôt, le président américain avait déjà annoncé par erreur – avant de se reprendre – la venue du “président Poutine” avant d’accueillir le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui devait prononcer un discours.

“La performance de Biden ne fera probablement pas changer l’avis de beaucoup de gens”, relativise de son côté CNN. “Les démocrates qui souhaitent que Biden démissionne peuvent sauter sur une gaffe verbale notable qu’il a faite au début de la conférence de presse, tandis que les partisans de Biden souligneront le temps qu’il a passé à répondre adroitement à diverses questions de politique étrangère”, estime la chaîne américaine.

De nouvelles défections possibles vendredi

Quelques minutes seulement après le départ de Biden de la tribune, deux élus démocrates du Congrès ont d’ailleurs rejoint les membres du parti, dont le nombre est croissant, lui demandant de mettre fin à sa campagne de réélection, rapporte The New York Times. Le quotidien américain estime que d’autres démocrates pourraient faire défection vendredi, “maintenant que les membres du Congrès n’ont plus à craindre d’embarrasser le président lors du sommet de l’Otan”.

Lors de ce grand rendez-vous diplomatique, les homologues de Biden se sont montrés plutôt indulgents à l’égard du président, minimisant sa gaffe au sujet de Poutine. “Il nous arrive à tous de faire des lapsus”, a dit Emmanuel Macron, ajoutant que Joe Biden lui avait paru être “au fait des affaires, précis sur les dossiers, qu’il connaît bien”. Même son de cloche chez le chancelier allemand, Olaf Scholz, pour qui “les lapsus arrivent”. “Si vous regardez bien les gens, vous en trouverez plein”, a-t-il affirmé, saluant “le leadership” du président américain tout au long du sommet. “Je n’ai absolument aucune inquiétude quant à la capacité de l’actuel président des États-Unis à diriger son pays, à mener notre combat pour l’Ukraine et à diriger l’Otan”, a déclaré, quant à lui, le président de la Finlande, Alexander Stubb, tout en déplorant le fait que le clivage politique aux États-Unis soit “toxique”.

Par Noémie Taylor-Rosner – Courrierinternational.com – World Opinions

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