La chanteuse carioca publie le somptueux « Portas », premier album sous son seul nom depuis dix ans.
Star cinq étoiles dans son pays et au Portugal, admirée surtout des connaisseurs en France, la chanteuse brésilienne Marisa Monte n’avait pas publié d’album sous son seul nom depuis O Que Você Quer Saber de Verdade, en 2011. Sans pour autant se retirer des affaires puisque, dans l’intervalle, la gracieuse Carioca a livré un live, une compilation, des archives et surtout ranimé en 2017 Tribalistas, trio formé avec le Pauliste Arnaldo Antunes et le Bahianais Carlinhos Brown.
Apparu en plein désert discographique estival, Portas tombe à point nommé pour apporter beauté et volupté, espoir et bienveillance dans un contexte anxiogène et apocalyptico-climatique. Dès les premiers accords de piano de la chanson-titre, délicatement déposés sur un lit de guitare sèche, une radieuse ballade enchaînée sur la soul cuivrée de Calma, avant que l’arrangeur Arthur Verocai déploie des cordes panoramiques associées à des claves pour Deja vu. L’auditeur en manque de chant, de couleurs orchestrales et d’harmonie dans la musique populaire actuelle, est déjà transporté d’aise.
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