Au Nigeria, le président Bola Tinubu annonce des mesures face au coût de la vie

Le chef de l’Etat a ordonné le déblocage de 200 000 tonnes de céréales et a promis des aides en faveur des agriculteurs, des PME et du secteur manufacturier.

Le président nigérian, Bola Tinubu, a annoncé plusieurs mesures contre le coût de la vie, lundi 31 juillet, après des pillages massifs de denrées alimentaires dans l’est du pays. Depuis son investiture, fin mai, M. Tinubu a pris une série de mesures économiques visant à relancer les investissements à long terme, mais avec de graves effets sur le portefeuille des ménages, aggravant la pauvreté dans la première économie d’Afrique.

Le mois dernier, le président a notamment mis fin aux subventions sur le carburant, faisant quadrupler les prix de l’essence et, indirectement, monter en flèche les prix de produits alimentaires. « Le prix du carburant a augmenté. Les prix des denrées alimentaires et autres ont suivi. Les ménages et les entreprises sont en difficulté, a-t-il reconnu lundi dans un discours retransmis à la télévision. J’aimerais qu’il y ait d’autres solutions. Mais ce n’est pas le cas. »

Pour « réduire le fardeau » de la crise économique, le chef de l’Etat a promis au moins 240 millions d’euros pour le secteur agricole, 150 millions d’euros pour les PME et 90 millions d’euros pour le secteur manufacturier. « J’ai ordonné le déblocage de 200 000 tonnes de céréales provenant des réserves stratégiques », a-t-il déclaré, désireux d’expliquer ses décisions, un style qui contraste avec celui de son prédécesseur, Muhammadu Buhari.

Dimanche, un couvre-feu total a été instauré dans l’Etat d’Adamawa (est), où des centaines d’habitants se sont livrés à des pillages massifs de magasins et d’entrepôts publics de stockage de nourriture, ont annoncé les autorités locales. Mi-juillet, Bola Tinubu avait annoncé un « état d’urgence sur la sécurité alimentaire », promettant des investissements massifs dans l’agriculture et des transferts d’argent aux plus pauvres.

Le Nigeria fait face à une grave crise économique depuis 2016, aggravée par la pandémie de Covid-19 puis l’offensive russe en Ukraine. Près de la moitié de ses quelque 215 millions d’habitants vit dans l’extrême pauvreté (avec moins de 2 dollars par jour) en dépit de ses immenses réserves de pétrole. Le nord-est du pays est particulièrement touché par l’insécurité alimentaire, alors qu’un conflit vieux de quatorze ans entre l’armée et des groupes djihadistes y a déplacé des millions de personnes et éloigné les fermiers de leurs terres.

Par Le Monde avec AFP

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