Analyse. La vice-présidente américaine Kamala Harris dans une passe difficile

L’administration Biden traverse une mauvaise passe, qui se ressent jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Etat. L’étoile de la vice-présidente Kamala Harris pâlit. Perçue comme une succession naturelle à Joe Biden il y a un an, elle peine aujourd’hui à convaincre et suscite les critiques.

« Même si je suis la première à ce poste, je ne serai pas la dernière », promettait Kamala Harris l’an dernier après son arrivée à la vice-présidente.

Elle a déjà marqué l’histoire en devenant la première femme et la première personne noire et d’origine asiatique à être investie au poste de vice-présidente, qui en fait théoriquement l’héritière de Joe Biden, âgé de 79 ans, lors d’une prochaine élection présidentielle.

Et pourtant, elle traverse une passe difficile politiquement et peine à trouver sa place à la Maison Blanche. Elle y est chargée de missions particulièrement délicates, ayant trait à l’accès des minorités au vote ou aux origines de la crise migratoire. Et pour l’heure, l’immigration atteint des records à la frontière mexicaine.

Rumeurs de tensions et de relations difficiles

Selon plusieurs médias américains, l’équipe de Kamala Harris connaît des tensions internes et entretient des relations difficiles avec les collaboratrices et collaborateurs de Joe Biden. La vice-présidente aurait du mal à exister, souvent confinée à un rôle de figuration, quelques mètres derrière Joe Biden. La presse se demande même s’il n’y aurait pas un « problème Kamala ».

Le secrétaire aux transports, Pete Buttigieg, à la Maison Blanche, le 8 novembre 2021. [Susan Walsh - Keystone/AP Photo]

Le secrétaire aux transports, Pete Buttigieg, à la Maison Blanche, le 8 novembre 2021. [Susan Walsh – Keystone/AP Photo]

Rumeurs d’insatisfaction et plongée dans les sondages forcent ainsi la Maison Blanche à réagir. Jen Psaki, porte-parole du gouvernement, a paru embarrassée devant les journalistes: « Je sais que le président s’appuie sur les conseils de la vice-présidente. Elle s’occupe de dossiers difficiles et elle ne cherche pas un rôle pépère ». Et pourtant, il semble bien loin le temps de la complicité entre Barack Obama et Joe Biden.

De surcroît, on prête à Kamala Harris des rivalités au sein de l’administration, notamment avec l’ambitieux secrétaire aux Transports Pete Buttigieg. Ce dernier assure toutefois: « Elle et moi faisons partie d’une équipe disciplinée. Nous ne sommes pas obsédés par les commentateurs, on est trop occupés par le boulot à faire. »

La dauphine idéale?

Reste un malaise derrière les sourires de façade. Celles et ceux qui veulent succéder à Joe Biden devront commencer à se positionner dès l’an prochain. La vice-présidente est sur la défensive. Sur la chaîne de télévision ABC, à la question de savoir si elle a l’impression d’être mal utilisée, elle répond: « Non, je suis très enthousiasmée par le travail que nous avons accompli. Mais je suis aussi absolument consciente qu’il faut en faire plus. Et on va le faire. »

A Washington, commentatrices et commentateurs politiques ont commencé à spéculer ouvertement sur l’avenir politique de la vice-présidente. Un rôle toujours ingrat et elle n’y échappe pas. Et côté démocrate, une interrogation: est-elle vraiment la dauphine idéale? Kamala Harris devra encore batailler ces prochains mois pour trouver sa place.

World Opinions – RTS Info

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