L’Italie dévoile une taxe “Robin des bois” sur les surprofits des banques

Cette mesure, annoncée le 7 août par le vice-président du Conseil, Matteo Salvini, visera les surprofits obtenus par les banques lors des deux dernières années grâce à la montée des taux d’intérêt. Une norme d’“équité sociale”, selon le leader de la Ligue, qui espère ainsi obtenir “plusieurs milliards”.

Pour Il Giornale, jamais avare de compliments envers l’exécutif, celui de Giorgia Meloni est “un gouvernement Robin des bois”. L’exécutif prendrait donc aux riches pour donner aux pauvres, selon le titre figurant en première page du quotidien conservateur. Une formule qui fait référence à la nouvelle mesure annoncée lundi 7 août en conférence de presse par Matteo Salvini.

Le vice-président du Conseil a en effet dévoilé la mise en place d’une “taxe sur les surprofits des banques”, dont le fonctionnement est détaillé par le quotidien économique Il Sole 24 Ore.

“Cet impôt extraordinaire, concernera soit le bilan de 2022 soit celui de 2023 [on taxera celui où le gain a été le plus important], et il consistera en un prélèvement de 40 % sur le revenu net d’intérêts de 2022 (si celui-ci excède d’au moins 5 % celui de l’année précédente), ou de 2023 (s’il excède d’au moins 10 % celui de 2022). Cette imposition ne pourra en aucun cas dépasser 25 % de la valeur des actifs nets de la banque.” La taxe devra être payée à partir de 2024.

La logique de cette mesure “de bon sens” et “d’équité sociale”, note ensuite le site d’information Il Post, en relayant les mots de Matteo Salvini, sera d’“utiliser une partie des profits milliardaires des banques pour aider les familles et les entreprises frappées par l’augmentation des taux d’intérêt”.

Ces mêmes taux d’intérêt qui n’ont cessé de grimper grâce aux politiques de la Banque centrale européenne (BCE), et qui ont permis “aux banques italiennes de gagner environ 5 milliards d’euros au premier trimestre 2023”, indiquait déjà fin avril le quotidien romain La Repubblica.

Un vent de panique sur la Bourse ?

Ainsi, par cette taxe, le gouvernement espère encaisser à son tour “quelques milliards”, a avancé Matteo Salvini, dans l’objectif de les utiliser dans des politiques en faveur de ces familles qui ont souscrit un emprunt à taux variable, mais aussi, en général, pour “baisser les impôts” des Italiens.

Néanmoins, à ce stade, le gouvernement n’a pas fait savoir de quelle façon exactement cet argent sera réinvesti, et à ce jour la seule donnée sûre, relate La Stampa, est que “les banques italiennes ont chuté aujourd’hui lors de l’ouverture de la Bourse”.

L’inquiétude, conclut le quotidien turinois, risque d’ailleurs de se propager, puisque le gouvernement espagnol avait déjà pris une mesure similaire, et désormais “tout le secteur bancaire européen est surveillé : la crainte est que d’autres pays puissent suivre cet exemple”.

Par Beniamino Morante – Courrier International

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