Cinéma. « Summer White » : portrait d’un jeune emmerdeur possessif

Le film de Rodrigo Ruiz Patterson, qui suit un adolescent incapable d’accepter le nouveau petit ami de sa mère, manque cruellement de subtilité.

Rodrigo, un adolescent mutique et solitaire qui vit avec sa mère, qui l’adore et dont on comprend vite qu’elle est séparée de son père, voit arriver celle-ci, un jour, avec un nouveau petit ami, Fernando. Incapable, semble-t-il, d’exprimer ses sentiments, le gamin sèche l’école et se réfugie régulièrement dans un casse automobile où il s’amuse à retaper une vieille caravane.

Découvrant ce secret, Fernando décide d’essayer de se concilier les grâces du garçon et croit bien faire en lui offrant un cadeau inespéré et somptueux. En pure perte. La catastrophe finale rendra impossible pour sa pauvre mère de poursuivre sa liaison.

Portrait psychologique ultra-scolaire d’un jeune emmerdeur possessif, Summer White déroule sa démonstration avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Après chaque scène où Rodrigo, personnage moralement hideux, surprend ou entend sa mère faire l’amour avec son amant, le montage fait suivre un plan où le jeune homme frappe les murs à coups de poings. On a vu plus subtil.

Film mexicain de Rodrigo Ruiz Patterson. Avec Adrian Rossi, Sophie Alexander-Katz, Fabian Corres (1 h 25).

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