Musiques. Arabesques à Montpellier : la sélection musicale du « Monde Afrique ».. Vidéos

Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, direction Montpellier, où se tient, du mardi 6 au dimanche 18 septembre, la 17édition d’Arabesques, le plus important festival d’Europe consacré au monde arabe.

Un atout non négligeable pour la deuxième ville d’Occitanie dans sa course au titre de « capitale européenne de la culture » en 2028, comme l’a souligné le maire Michaël Delafosse lors de la présentation du programme, fin juin : « La culture, c’est un plaidoyer pour une certaine idée de notre ville, de notre territoire, de notre société, a-t-il rappelé. Montpellier est européenne, mais c’est aussi un espace extraordinaire de dialogue entre l’Europe et la Méditerranée. » En témoigne le projet de musée de l’histoire de la France et de l’Algérie, que la ville pourrait accueillir.Lire aussi  Echos de Tunisie : la sélection musicale du « Monde Afrique » #97

Sous les ors de l’Opéra-Comédie, dans le centre-ville, ou dans la pinède du Domaine d’O, plus au nord, ce « dialogue » orchestré par l’association Uni’Sons prendra différentes formes : l’humour, avec Djamil Le Schlag, Le Comte de Bouderbala et AZ ; le cinéma, le conte, la danse ; mais surtout la musique, avec une quinzaine de concerts et DJ sets.

« Cette année, on a les plus grands joueurs d’oud qui viennent, se réjouit Habib Dechraoui, directeur artistique d’Arabesques. Comme l’Algérien Salim Fergani [69 ans], grand maître du maalouf constantinois, ou le Tunisien Anouar Brahem [64 ans], qui a composé beaucoup de musiques de films et est signé sur le plus grand label de jazz du monde [ECM]. » Autres virtuoses de ce luth dont les cordes servent de traits d’union au monde arabe, le Libanais Marcel Khalifé (72 ans), le Tunisien Dhafer Youssef (54 ans), le Marocain Driss El Maloumi (52 ans) et le Palestinien Adnan Joubran (36 ans) seront également présents à Montpellier.

Mais à côté de ces « grands maîtres internationaux », c’est aussi la relève et « une nouvelle scène extrêmement riche », selon Habib Dechraoui, que le festival souhaite mettre en avant. Parmi ces artistes, le duo tunisien Yuma ou l’Algérien Djam, mais aussi les trois noms qui font l’objet de cette sélection musicale : Samifati, Labess et Bedouin Burger.

« EGYPT », DE SAMIFATI

Un violon ensorcelant sur des infrabasses élastiques, le tout accompagné d’effets visuels hypnotisants. C’est en « live » qu’il faut découvrir le duo nantais Samifati, même si son premier album, Destinations, paru en octobre 2021, donne déjà une idée de son univers, qui ne se limite pas au monde arabe. De fait, à coups de rythmes techno et d’envolées mélodiques, les deux complices nous invitent dans cet opus à un grand voyage à rebours de la course du Soleil, du Couchant au Levant, nous emmenant du Maroc jusqu’en Corée du Sud en passant par le Burkina Faso, le Bénin, l’Egypte ou le Pakistan. Idéal pour ne pas voir passer la nuit.

Théâtre Jean-Claude-Carrière, samedi 17 septembre à 18 heures.

« YEMMA », DE LABESS

Avec quatre albums depuis 2007, Nedjim Bouizzoul et son groupe Labess (« tout va bien », en arabe) ne sont pas exactement des « petits nouveaux ». Le guitariste algérien, originaire du quartier populaire Hussein-Dey, à Alger, ne cesse cependant de renouveler le chaâbi de ses aînés au fil de ses voyages et exils. D’abord au Québec, où il s’est installé avec sa mère et ses sœurs à l’âge de 18 ans. Puis sur les routes du monde et notamment en Colombie, où le groupe s’est imprégné de rumba et de cumbia. Paru en septembre 2021, l’opus Yemma est un hommage à la mère du chanteur, « qui s’est battue pour emporter ses enfants au loin, vers un avenir plus prometteur ».

Amphithéâtre du Domaine d’O, dimanche 18 septembre à 20 heures.

« DABKEH », DE BEDOUIN BURGER

Prenez une musicienne syrienne, Lynn Adib, pour la voix, la flûte et les percussions. Ajoutez un producteur libanais, Zeid Hamdan, « pape » de l’underground au Moyen-Orient, pour les machines et la guitare électrique. Assemblez le tout entre une tranche de folk arabe et une autre d’électro. Agrémentez de quelques feuilles de jazz et de pop et parsemez l’ensemble de grains de folie. Vous obtenez Bedouin Burger, un duo parisien à travers lequel souffle l’esprit du désert, sans limites. Depuis deux ans, ils distillent de rares singles au compte-gouttes sur les plateformes musicales ; c’est donc sur scène qu’on prendra toute la mesure de leur inventivité.

Théâtre Jean-Claude-Carrière, samedi 17 septembre à 18 heures.

Par Fabien Mollon + Le Monde Afrique

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