Cinéma. « Becoming Giulia » ou la difficile reprise d’une danseuse étoile après une maternité.. Vidéo

Giulia Tonelli est danseuse étoile à l’Opéra de Zurich. De retour de congé maternité, elle doit se réapproprier son corps dans un monde compétitif et exigeant, tout en assumant son nouveau statut de mère. Dans le documentaire « Becoming Giulia », Laura Kaehr se penche sur le parcours de cette femme d’exception.

>> A voir, la bande-annonce de « Becoming Giulia »:

Durant trois ans, la réalisatrice Laura Kaehr a filmé le quotidien et le monde de Giulia Tonelli. Par le biais de la danseuse, les spectateurs découvrent les coulisses de l’Opéra de Zurich, mais aussi les scènes plus intimes des bains ou des repas pris avec son fils. Entre le cocon familial et le monde très compétitif de la danse, le contraste est saisissant.

Pourquoi Giulia?

Giulia Tonelli et Laura Kaehr ont beau partager l’amour de la danse et l’italien pour langue maternelle, rien ne prédisposait la réalisatrice tessinoise à faire un documentaire sur la danseuse étoile.

Ce sont les craintes de celle-ci de revenir sur scène qui ont joué le rôle de déclencheur. « J’ai tout de suite compris cette peur qu’ont les femmes de concilier vie de famille et carrière, d’autant plus quand elles ont de grandes ambitions », confie Laura Kaehr à la RTS. Et la réalisatrice de poursuivre « Je me suis dit que cette histoire allait profondément toucher le public ».

De nombreux écueils

Ce n’est un secret pour personne: la maternité transforme le corps des femmes. Et les difficultés sont plus nombreuses quand le corps est un outil de travail. Après sa grossesse, la cage thoracique et les hanches de la danseuse se sont élargies. Elle doit non seulement récupérer masse musculaire et souplesse, tout en adaptant certaines positions comme les portés.

Guilia Tonelli doit également faire face aux nombreux préjugés qui règnent encore dans le monde de la danse. Depuis qu’elle est mère, les rôles qu’on lui attribue sont limités. Terminé le rôle de la « jeune ingénue » qu’on retrouve très souvent dans des ballets comme « Roméo et Juliette » ou « Casse-noisette ». « C’est l’une des raisons pour lesquelles, pendant longtemps, les danseuses ne faisaient pas d’enfants durant leur carrière », explique Laura Kaehr, avec ce diktat sous-jacent qu’on « donne son corps à la danse ».

Le jeune femme se bat avec force et courage pour être une mère présente et rester une danseuse d’exception. « Becoming Giulia » lui rend hommage tout en questionnant la place des femmes dans le monde du ballet. Pour la réalisatrice Laura Kaehr, les femmes chorégraphes seront le moteur de ce changement, en apportant de nouveaux rôles.

World Opinions – RTS Culture

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