Un cessez-le-feu, enfin respecté à Khartoum, apporte un rare répit à la population soudanaise

Un cessez-le-feu est entré en vigueur samedi matin au Soudan où des habitants et habitantes de Khartoum profitent d’un rare répit pour se ravitailler ou fuir la capitale, en proie depuis bientôt deux mois à un conflit armé qui a conduit à une grave crise humanitaire.

Les camps des deux généraux en guerre ont accepté une trêve de 24 heures, à partir de 06H00, heure de Khartoum, avait annoncé vendredi le médiateur saoudien, qui accueille depuis des semaines des négociations entre les belligérants.

Plusieurs heures après son entrée en vigueur, des habitants de différents quartiers de la capitale soudanaise ont indiqué qu’ils n’avaient entendu ni bombardements ni affrontements. Beaucoup en ont profité pour s’aventurer dans les rues, habituellement trop dangereuses en raison des combats.

Les précédentes trêves étaient généralement violées dès leur entrée en vigueur. Certains et certaines profitent de ce répit pour fuir Khartoum et rejoindre des villes situées plus au sud.

Un cessez-le-feu parmi tant d’autres

Il s’agit d’un énième cessez-le-feu dans cette guerre déclenchée le 15 avril entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.

Les parties se sont engagées à cesser les violences dans tout le pays pour permettre « l’arrivée de l’aide humanitaire », selon le ministère des Affaires étrangères saoudien.

Le commandement général des forces armées a toutefois déclaré qu’il se réservait le « droit de répondre à toute violation que les rebelles pourraient commettre ». « Nous réitérons notre plein engagement en faveur du cessez-le-feu », ont affirmé de leur côté les paramilitaires.

Situation humanitaire critique

La guerre a déjà fait plus de 1800 morts, selon l’organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d’informations dans les zones de conflit, ainsi que deux millions de déplacés et réfugiés d’après les Nations unies.

Dans les zones de combat, qui se déroulent principalement dans la capitale Khartoum et la vaste région du Darfour (ouest), les ONG ne cessent d’alerter sur la détérioration de la situation humanitaire.

Seuls 20% des établissements de santé fonctionneraient encore dans la capitale, a déploré vendredi le patron du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Alfonso Verdu Perez, lors d’une conférence de presse à Genève. Selon lui, « les besoins sont immenses ».

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