Déplacements en avion, train ou char à voile? Le PSG sous le feu des critiques.. Vidéo

« Arrogance », « déconnexion »: un fou rire de Kylian Mbappé et un trait d’ironie de l’entraîneur du PSG Christophe Galtier, sur le recours aux chars à voile pour les déplacements du club de football parisien au lieu d’avions très émetteurs en carbone, a déclenché une tornade médiatique et politique mardi en France.

Le club de football s’était fait tancer dimanche par le directeur du groupe ferroviaire français TGV-Intercités, Alain Krakovitch, pour avoir utilisé le week-end dernier l’avion plutôt que le train pour un rapide aller-retour Paris-Nantes, dans l’ouest de la France, pour la 6e journée de Ligue 1 (3-0).

Interrogé sur ce sujet lors d’une conférence de presse lundi, l’entraîneur du PSG a répliqué, hilare, alors que Kylian Mbappé venait d’éclater d’un fou rire: « ce matin, on a discuté avec la société avec laquelle on fait nos déplacements pour savoir si on ne pouvait pas se déplacer en char à voile ».

Réactions outrées

La séquence est devenue immédiatement virale, suscitant des réactions outrées. De nombreux responsables politiques, dont la Première ministre Elisabeth Borne, ont fustigé la désinvolture du coach et de l’attaquant du PSG sur un sujet, le changement climatique, devenu ultra sensible après un été 2022 marqué par trois canicules.

« Je pense qu’il est important qu’ils (les footballeurs) réalisent dans quel monde on est, qu’ils prennent conscience qu’il y a une crise climatique qui n’est plus une hypothèse pour demain mais qui est une réalité maintenant », a déclaré Elisabeth Borne en marge de l’inauguration d’un commissariat à Paris.

« J’invite vraiment le PSG à se saisir très sérieusement de ce sujet, parce que les Français ne comprendraient pas que certains s’estiment au-dessus du réchauffement climatique », a cinglé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

D’autant que le club avait pris la peine d’indiquer un peu plus tôt lundi qu’il étudiait « toutes les possibilités de déplacements sur les matches extérieurs » (environ 25 par saison). Des discussions ont lieu avec la compagnie ferroviaire SNCF.

Le PSG dit que la priorité reste « la sécurité, le respect de l’ordre public, les problématiques logistiques et l’environnement », et a précisé avoir effectué un déplacement à Lille (à quelque 200 km au nord de Paris) en car: « ce que nous referons à l’avenir lorsque c’est possible », a-t-il noté.

Pour son déplacement à Nantes, le club a mis en avant l’heure tardive et l’impossibilité d’assurer le retour en train.

« Du sur-mesure »

« On fait du sur-mesure », a répliqué un porte-parole de TGV-Intercités, avec des limites: il reconnaît que les retours tardifs peuvent poser problème puisque les lignes sont souvent fermées la nuit pour travaux.

La SNCF propose la privatisation de trains entiers ou d’une ou deux voitures de 1ère classe dans un train normal. Elle assure l’avoir fait 300 fois au premier semestre.

Un défi majeur concerne la sécurité: comment gérer de probables foules de fans attendant les stars du PSG dans une gare parisienne le soir? La compagnie répond qu’elle peut assurer la sécurité, éventuellement aidée du service d’ordre du club.

La SNCF dit déjà transporter plusieurs équipes de rugby – et sera chargée de convoyer la plupart des équipes pendant la Coupe du monde 2023 – mais la notoriété n’est pas du niveau de celle du PSG. Des équipes foot féminines et masculines de L1 ont aussi recours à ses services, assure-t-elle.

Selon une étude menée par la Ligue de football professionnel, sur l’ensemble des matches de Ligue 1 et Ligue 2 de la saison 2019-2020, 65% des trajets des équipes ont été effectués en avion, 31% en bus et 4% en train.

World Opinions / Agences

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