Le prochain James Bond retouché pour rester à la pointe de la technologie.. Vidéo

Après quatre reports et dix-huit mois de retard, le prochain James Bond devrait sortir en octobre 2021. Mais si « Mourir peut attendre », la technologie, elle, n’attend pas. Elle se démode de jour en jour au grand dam des marques qui font pression.

Que serait James Bond sans ses gadgets qui, souvent, lui sauvent la vie? Mais dépendre d’autant d’accessoires technologiques n’est pas sans risques. Les marques prestigieuses associées à la saga en savent quelque chose.

Ce que n’avait pas prévu l’espion de Sa Majesté, c’est la pandémie et ses effets sur le calendrier des sorties. Avec ses dix-huit mois de retard – si tout va bien – « Mourir peut attendre » risque de devenir obsolète. Un grand fabricant de téléphones qui voulait profiter de l’image de James Bond pour lancer son nouveau smartphone en avril 2020 a dû le sortir sans ce support publicitaire. Même embarras du côté d’une prestigieuse marque de champagne qui avait édité une cuvée spéciale James Bond. Elle a dû écouler ses bouteilles en catimini.

>> A voir, la bande-annonce du film:

Cela ne serait pas si grave si le placement de produit ne coûtait pas si cher. En moyenne, on compte dix millions de dollars pour apparaître dans un James Bond, avec des retombées au moins cinq fois plus importantes.

L’enjeu économique est tellement énorme que les marques ont fait pression sur les producteurs pour remplacer dans certaines scènes leurs produits par d’autres plus récents. Ils ont été entendus. Nokia, Omega ou Adidas pourront ainsi promouvoir leurs nouveautés grâce à ces nouveaux plans de retouche.

Des gadgets visionnaires, d’autres pas

Faire l’inventaire des gadgets de la saga, c’est comprendre la fonction « tête chercheuse » de la saga. Si la voiture volante, la cabine téléphonique qui tue par son airbag géant et la cornemuse lance-flammes n’ont jamais connu d’autres usages, le GPS de Sean Connery dans « Goldfinger » (1964) ou la montre intelligente de Roger Moore qui envoie des messages dans « L’espion qui m’aimait » (1977) sont devenus des réalités quotidiennes.

Pour ne pas être démodé au James Bond suivant, Q, l’inventeur de tous ces gadgets, doit avoir en tête à la fois le côté féerique de ses créations, leurs usages et désormais leur éthique, à l’image des castings de plus en plus diversifiés de la série. Les critères de durabilité et d’écologie lui garantiraient un bel avenir.

Mais quand on dit « inventeur », on se trompe. Dans la vraie vie, c’est une femme qui conçoit la technologie opérationnelle du M16, les services secrets britanniques.

Par Marie-Claude Martin – RTS Culture

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