Vladimir Poutine promet une réponse « militaire et technique » aux menaces

Le président russe a promis mardi une réponse « militaire et technique » si ses rivaux occidentaux ne mettent pas fin à leur politique jugée menaçante. La déclaration de Vladimir Poutine intervient sur fond de tensions croissantes autour de l’Ukraine.

« En cas de maintien de la ligne très clairement agressive de nos collègues occidentaux, nous allons prendre des mesures militaires et techniques adéquates de représailles », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une intervention devant les cadres de l’armée russe et du ministère de la Défense.

Pour le chef du Kremlin, les Etats-Unis et l’Otan renforcent leur présence aux frontières russes en armant l’Ukraine, en la soutenant politiquement, en y menant des manoeuvres et en déployant des forces en mer Noire. « On est sur le pas de notre porte, nous ne pouvons pas reculer », a lancé le président russe.

Les Occidentaux accusent au contraire Moscou de velléités agressives, soulignant que l’armée russe a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière avec l’Ukraine, pays dont la Russie a déjà annexé une partie du territoire.

Appel à des garanties occidentales

Vladimir Poutine a réclamé une fois encore que Washington et l’Otan donnent à la Russie des garanties en signant des traités interdisant tout élargissement futur de l’Alliance atlantique.

Il a assuré ne pas vouloir d’un « conflit armé, d’une effusion de sang » et préférer une « solution politico-diplomatique ».

Méfiance de mise vis-à-vis de Washington

Mais il a également jugé que, même si les Américains cédaient à ses demandes, la méfiance resterait de mise: « On ne peut croire en aucune garantie juridique, car les Etats-Unis sortent des accords internationaux qui ne les intéressent plus. »

La Russie a présenté la semaine passée deux traités, l’un destiné aux Etats-Unis et l’autre à l’Otan, résumant ses exigences pour une désescalade des tensions autour de l’Ukraine.

Ces textes ont été jugés inacceptables par plusieurs membres de l’Alliance car ils interdisent l’élargissement de l’Otan et limitent les déploiements et la coopération militaire occidentale en Europe de l’Est et en ex-URSS, sans imposer de mesures similaires à la Russie.

Néanmoins, Washington a dit être ouvert à des discussions, mais doit encore détailler sa réponse.

L’Otan propose une réunion rapide avec la Russie

L’Otan va proposer la réunion du Conseil Otan-Russie dès que possible en 2022 dans le but d’un dialogue « sérieux » avec Moscou, dans le contexte de tensions diplomatiques lié à la crise ukrainienne, a déclaré mardi le secrétaire général de l’Alliance atlantique.

« Nous restons prêts à un dialogue sérieux avec la Russie », a dit Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Le Conseil Otan-Russie est une instance de consultation créée en 2002 dans le but de faciliter les contacts entre l’alliance militaire occidentale et Moscou. Sa dernière réunion remonte à juillet 2019, en dépit des appels répétés de l’Otan à reprendre les échanges dans ce format.

Pays nordiques « inquiets » de l’activité russe

Les pays nordiques (certains membres de l’Otan, d’autres pas) ont exprimé mardi leur « grande inquiétude » face à l’activité militaire russe aux portes de l’Ukraine et répété leur attachement à l’intégrité territoriale de ce pays.

« Les pays nordiques continuent de soutenir fermement l’intégrité territoriale, la souveraineté et le droit de l’Ukraine de décider de sa propre politique étrangère et de sécurité sans ingérence extérieure », ont indiqué les ministres de la Défense norvégien, suédois, danois, finlandais et islandais dans une déclaration conjointe.

World Opinions News + agences

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