La confusion règne pour les réfugiés francophones du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest arrivés en France début mars et exclus de la protection temporaire de l’Union européenne.
Que sont devenus les étudiants d’origine africaine qui avaient fui la guerre en Ukraine et s’étaient réfugiés en France début mars ? Arrivés presque en même temps que les Ukrainiens, ils n’ont pas bénéficié de la protection temporaire assortie d’aides sociales généreuses et renouvelable « de plein droit » accordée aux autres réfugiés.
Le dispositif d’urgence déclenché par l’Union européenne le 4 mars excluait en effet « les ressortissants de pays tiers en mesure de regagner leur pays d’origine dans des conditions sûres et durables ». Côté français, le ministère de l’intérieur a laissé à la discrétion des préfets l’examen individuel « du droit au séjour de ces personnes ». Un flou qui avait d’emblée inquiété les organismes d’aide aux réfugiés.
Un mois et demi plus tard, la confusion règne. D’après les témoignages recueillis par Le Monde, beaucoup de jeunes ont obtenu une autorisation provisoire de séjour (APS) de trente jours. Mais certains se sont entendu dire que cette APS n’était pas renouvelable, alors que d’autres ont appris qu’elle pourrait l’être, à condition de revenir avec une preuve d’inscription en université…
World Opinions – Le Monde