La Bourse de Moscou a été la plus touchée lundi 21 février mais les places européenes sont, elles aussi, inquiètes.
On a connu pire mais on sent la tension. En toute logique, c’est la Bourse de Moscou qui a été la plus impactée avec une baisse de 12%. Et il n’y a pas de raison de raison que cette baisse ne s’arrête. Derrière l’action russe sur l’Ukraine, il y a les enjeux géopolitiques énormes autour des questions énergétiques, notamment avec le gaz en provenance de l’Europe de l’Est vers l’Ouest via l’Allemagne et le fameux gazoduc Northream 2. Dans l’attente de la suite des événements, les investisseurs internationaux préfèrent mettre leur argent en sécurité car personne ne sait comment va évoluer le conflit.
Quatre-vingt-dix roubles pour un euro et soixante-dix-neuf face au dollar, pratiquement la moitié de sa valeur traditionnelle. Là encore, rien de plus logique : les opérateurs délaissent la monnaie d’un pays dont la confiance est mise à mal. Ils vendent du rouble pour acheter du dollar et des euros qui sont plus sécurisants – et sécurisés – dans l’état actuel de la situation.
La guerre des nerfs
Entre les opérateurs réellement inquiets et ceux qui profitent de l’occasion pour reprendre leurs bénéfices dans des marchés qui sont très hauts, la question est de savoir jusqu’où les marchés vont réagir aux bruits de bottes. Des marchés de plus en plus tournés vers d’autres préoccupations, au premier rang desquelles les bouleversements technologiques, notamment à l’heure de la transition énergétique.
Selon l’économiste Christian Saint-Etienne, les Bourses considèrent que la mutation économique en cours dans le monde, notamment après le Covid, prend le pas sur les risques de guerre. Plus encore, les investisseurs considèrent que les risques de guerre vont accélérer les investissements publics et privés dans toutes ces mutations technologiques. Mais cela relève du moyen-long terme et non de la légendaire immédiateté des marchés financiers.
World Opinions – France info