Vols annulés, voyageurs bloqués, aéroport de Tunis bondé… Le pavillon national connaît une nouvelle crise alors même que la saison touristique démarre.
Treize sur vingt-huit. Alors que la saison estivale débute et que les vacances de l’Aïd el-Kebir se profilent ce week-end, Tunisair possède, selon nos informations, moins d’un avion sur deux en état de voler. À l’aéroport de Tunis-Carthage, les voyageurs apprennent au dernier moment le report de plusieurs jours de leur vol. « La compagnie met le paquet sur les vols où les Tunisiens sont les plus nombreux : ceux en provenance et en direction de la France, de l’Allemagne et de Belgique, quitte à délaisser les trajets reliant Le Caire, Alger, Casablanca ou les villes d’Afrique subsaharienne, sauf si Tunis est un transit vers l’Europe », détaille un expert du secteur qui préfère garder l’anonymat.
Pour des raisons de prestige, de la compagnie à la Gazelle tient coûte que coûte à maintenir les liaisons déficitaires mais prestigieuses comme le vol vers Montréal. Une politique subie qui, paradoxalement, conforte la cure d’austérité préconisée en mars par le PDG de la compagnie, Khaled Chelly, dans les colonnes de Jeune Afrique.
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