Pour respecter l’accord de Paris, la mise en place d’une fiscalité environnementale est nécessaire et urgente, mais terriblement impopulaire. Comment sortir de cette impasse ?
La France, pays des « gilets jaunes » et des « bonnets rouges », pourrait paradoxalement être la mieux placée pour apporter une solution universellement applicable à ce problème, et en finir avec le choix tragique entre « fin du mois » et « fin du monde ».
Aujourd’hui, les produits qui ont l’impact le plus négatif sur l’environnement sont, bien souvent, les moins chers de leur catégorie. Ainsi, le système actuel donne un avantage concurrentiel aux productions les moins vertueuses. Dans ces conditions, difficile pour le consommateur de résister. Mais si demain, c’était les produits les plus responsables qui bénéficiaient d’un tel avantage ? Si consommer mieux coûtait moins cher ?
L’étiquetage environnemental, simple et efficace
Une fiscalité environnementale bien pensée pourrait devenir le catalyseur de ce réalignement entre l’intérêt personnel – payer moins – et l’intérêt général – préserver la planète. En somme, puisqu’il est si difficile de taxer les produits les plus carbonés, faisons l’inverse : détaxons les produits les plus décarbonés !
Premier volet : instituer un devoir d’information sur les impacts environnementaux pour tout bien ou service mis sur le marché, et généraliser rapidement l’étiquetage environnemental (évalué de A à E), dans le sillage de l’étiquetage envisagé dans le cadre de la loi Climat et résilience en discussion à l’Assemblée nationale.
On pourrait penser qu’il s’agit d’une mesure symbolique. On aurait tort. Une des innovations les plus simples et les plus efficaces pour infléchir les comportements de consommation a été inventée par l’Europe en 1992 : l’étiquetage énergétique. Cette obligation d’information, très simple à déployer, a durablement réorienté l’offre et la demande dans le sens de la sobriété énergétique. Toute l’offre s’est améliorée pour tendre vers la note A, au point qu’il a fallu sans cesse ajouter de nouveaux grades pour discriminer entre les différents « A » ! En 2018, 75 % des lave-vaisselle achetés en France étaient évalués A +++ et A ++, malgré un coût supérieur aux équivalents de catégorie A + ; parallèlement, les modèles les moins..
World Opinions – Le Monde
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