Johnson et Macron se sont rencontrés à Rome ce dimanche afin d’apaiser les tensions entre Londres et Paris autour de la pêche dans la Manche.
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu ce dimanche 31 octobre dans la matinée avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson, en marge du G20 à Rome, en Italie, pour la première fois depuis la crise des sous-marins australiens, et dans un contexte de tensions entre Paris et Londres, notamment sur la pêche. Alors que les deux dirigeants ont décidé de travailler à « des mesures pratiques » dans « les tout prochains jours » pour favoriser « une désescalade » dans le conflit sur la pêche, a annoncé l’Élysée en fin de matinée, les désaccords ne sont pas encore complètement réglés.
« La balle est dans le camp des Britanniques » dans la crise sur la pêche entre la France et le Royaume-Uni, a déclaré Emmanuel Macron, en rappelant que des mesures de rétorsion s’appliqueraient mardi prochain si Londres n’acceptait pas la « désescalade » proposée par Paris. « Si les Britanniques ne font aucun mouvement, les mesures du 2 novembre devront se mettre en place, car ce sera une fin de non-recevoir », a prévenu le président français, en disant « espérer qu’il y aura demain une réponse positive », alors que Boris Johnson demandait une levée des menaces françaises.PUBLICITÉ
Le gouvernement britannique, lui, a affiché sa fermeté face à la France dans le conflit sur les licences de pêche post-Brexit et contesté le compte rendu français, affirmant que sa position « n’a pas changé ». « Si le gouvernement français veut se présenter avec des propositions pour une désescalade par rapport aux menaces qu’ils ont formulées, elles seront les bienvenues », a déclaré le porte-parole du Premier ministre britannique au sommet du G20 à Rome. « Notre position n’a pas changé », a ajouté le porte-parole du dirigeant conservateur.
Espoir de désescalade
Le porte-parole de Boris Johnson a ensuite indiqué que le Royaume-Uni continuerait à examiner les demandes des bateaux britanniques d’obtenir des licences de pêches sur la base de données, pas de menaces. « Nous sommes prêts à travailler avec le gouvernement français et les pêcheurs qui ont les données requises. Il n’y a aucun autre travail à faire », a déclaré le porte-parole de Boris Johnson. « Boris Johnson a exprimé son espoir d’une désescalade de la rhétorique du gouvernement français » et que celui-ci « retire ses menaces ».
Il s’agit donc de faire en sorte que « des mesures pratiques et opérationnelles soient prises le plus vite possible pour éviter une montée de la tension », a expliqué la présidence française. Un point sera fait mardi prochain sur la mise en œuvre ou non de mesures de rétorsion par Paris, a précisé la même source. Le différend porte sur « quelques dizaines de bateaux », donc « c’est parfaitement possible » de parvenir à une solution, a-t-elle précisé.
World Opinions Eco / AFP