L’Algérie vient d’autoriser l’importation des véhicules âgés de moins de trois ans. Attendue par les consommateurs, la décision a fait s’effondrer le marché de l’automobile d’occasion dans le pays.
L’annonce du président Abdelmadjid Tebboune le 9 octobre dernier a fait l’effet d’une véritable bombe. Il sera à nouveau possible d’acheter une voiture à l’étranger à condition qu’elle soit utilisée exclusivement à des fins personnelles sans aucune finalité commerciale.
Le marché algérien de l’automobile s’est réveillé d’un coup et les prix commencent à baisser après avoir atteint des sommets depuis le gel des activités des concessionnaires en 2020.
Sur le plus important site de e-commerce du pays, Oued Kniss, quelque 10’000 nouvelles annonces de vente de véhicules ont été déposées en quelques heures par peur que leur valeur ne s’effondre.
Le salaire minimum est de 20’000 dinars, soit 144 francs, en Algérie. Et depuis de nombreuses années, le prix des véhicules était inaccessible pour une grande majorité de la population.
Les vendeurs algériens sous pression
Mais l’ouverture aux importations met la pression sur le marché indigène. « J’ai acheté ma voiture 150 millions [de dinars], on m’en a proposé 80. Est-ce que c’est normal pour vous? », lance un vendeur de la ville de Blida dimanche dans le 12h30 de la RTS. « J’aurais dû accepter l’offre d’il y a quelques jours, on m’avait proposé 152 millions », souligne-t-il dépité.
Pour les consommateurs et consommatrices en revanche, cette annonce est une excellente nouvelle.
« En étant fonctionnaire, je ne peux pas me permettre d’acheter une voiture ici en Algérie, ça coûte très, très, cher », explique une jeune femme. « Avec cette nouvelle loi et cette nouvelle procédure, je suis en train de réfléchir à partir en Belgique ou à Marseille pour acheter une voiture et la ramener ici en Algérie. »
World Opinions – RTS info