Ces robots quadrupèdes inquiètent certains experts et associations, qui militent pour leur interdiction préventive, rapporte « Courrier international ».
On en avait déjà aperçu dans la série dystopique Black Mirror. « Spur » (Special Purpose Unmanned Rifle), le tout premier robot-chien, armé d’un fusil d’assaut, a été dévoilé par l’entreprise Ghost Robotics, lors de la convention annuelle de l’armée américaine, qui s’est tenue entre le 11 et 13 octobre, à Washington, aux États-Unis, rapporte Courrier international, citant The Verge. Petits et agiles, ces robots quadrupèdes sont par ailleurs « déjà testés par l’armée américaine », précise le média américain, mais pour le moment sans arme.
Une unité de Floride les utilise en effet « pour patrouiller autour de la base [et] naviguer dans les zones marécageuses » depuis maintenant un an. Les fabricants expérimentent ainsi plusieurs options, comme la reconnaissance faciale ou la cartographie à distance. Ces petits robots-chiens pourraient également être utilisés comme « des tours de téléphonie mobile », pour « désamorcer des bombes » et pour « détecter des matières chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires ».
Le déploiement des robots-chiens questionne
Mais la nouveauté reste l’arme placée sur le dos de ces robots-chiens. L’arme, conçue par Sword International, « dispose d’un zoom optique 30x, d’une caméra thermique lui permettant de viser dans l’obscurité et d’une portée pratique de 1 200 mètres ». Le chien peut ainsi tirer avec précision tout en se déplaçant, de jour comme de nuit.
Le déploiement de ce type de robot tueur interroge. Quel sera le niveau d’autonomie de ces robots ? Quel niveau de surveillance sera alors requis ? Sans réponses à ces questions, de nombreux experts et associations militent déjà pour une interdiction préventive de ces robots-chiens. Aux États-Unis, aucune loi n’interdit en effet leur développement ou leur commercialisation.
World Opinions Tech – Courrier international