Des plongeurs indonésiens exploraient le fond marin au large de Jakarta lundi à la recherche des boîtes noires du Boeing qui s’est abîmé en mer avec 62 personnes à bord ce week-end. A terre, le difficile travail d’identification des victimes a commencé.
Remonter à la surface les boîtes noires du Boeing 737-500 de Sriwijaya Air qui s’est abîmé dans la mer de Java quelques minutes après son décollage samedi est crucial pour permettre aux enquêteurs de déterminer les causes de l’accident, encore inconnues. Les 62 passagers et membres d’équipage de ce vol à moitié plein étaient Indonésiens. Dix enfants étaient à bord, dont 3 âgés de moins de trois ans.
La vaste opération de recherche en cours implique environ 2600 sauveteurs et militaires. Elle a permis de localiser le signal de deux boîtes noires de l’appareil, à quelque 23 mètres de profondeur. Des images diffusées par la marine montrent un fond marin jonché de débris.
ADN prélevé chez des proches des victimes
Les équipes doivent agir vite, car les courants dans cette zone des « mille îles » au large de Jakarta peuvent les emporter. Les secours ont repêché de nombreux débris, morceaux de fuselage ou pièce de moteur. Des restes humains contenus dans 16 sacs ont été transférés vers un hôpital de la police, où les enquêteurs vont chercher à les identifier grâce à des échantillons d’ADN prélevés chez des proches des victimes.
L’enquête sur l’accident, le dernier en date d’une série de catastrophes aériennes en Indonésie, pourrait prendre des mois. Selon les données de vol, l’appareil a fortement dévié de sa trajectoire prévue avant de chuter brutalement de quelque 10’000 pieds (3000 mètres) en moins d’une minute jusqu’à s’écraser dans la mer de Java. Le professeur de systèmes aéronautiques à l’université finlandaise de Tampere Stephen Wright a lui relevé que la vitesse relativement basse de l’avion était un signe d’alerte. « Il s’est passé quelque chose de dramatique après le décollage », estime-t-il.
World Opinions News/afp