En 2009, François Descraques lançait « Le visiteur du futur » sur le web. Quatre saisons, trois mangas, une BD, un roman, et 45 millions de vues plus tard, l’adaptation au cinéma, en long-métrage, sort dans les salles romandes.
« Le visiteur du futur » est une comédie de science-fiction au troisième degré qui raconte comment un homme (Florent Dorin) vivant en l’an 2555 revient à notre époque pour éviter l’explosion d’une centrale nucléaire, responsable de la destruction de la planète dans le futur. Pour ce faire, il enlève un politicien (Arnaud Ducret) prêt à signer pour la construction de la centrale et sa fille (Enya Baroux), une activiste climatique. Mais une mystérieuse brigade temporelle chargée d’éviter toute perturbation de la chaîne du temps tente de contrecarrer les plans du visiteur du futur.
Le film s’affirme comme une fable écologiste doublée d’un drame générationnel entre un père et sa fille, véritable fil rouge du long-métrage, le tout agrémenté de sauts multiples dans le temps, d’un Paris détruit, d’un nuage radioactif et de zombies enragés…
Effets spéciaux faits maison, concept totalement délirant, le résultat est généreux, drôle et même touchant par moment. Le réalisateur François Descraques compensant par sa créativité et sa folie un budget limité de quatre millions d’euros.
>> A voir: la bande-annonce du film « Le visiteur du futur »
Une histoire autonome et grand public
Depuis sa sortie hexagonale il y a trois semaines, « Le visiteur du futur » s’est taillé un beau succès dans les salles françaises avec plus de 280’000 entrées. Il y avait pourtant un risque à faire un long-métrage alors que les cinémas traversent une crise durable. « Je suis assez vieux pour avoir grandi avec le cinéma et pas internet, donc c’était un rêve pour moi de faire un film un jour, explique le réalisateur à la RTS. Quand on a commencé à faire la série sur internet, c’est parce qu’on ne voulait pas de nous ni à la télé ni au cinéma. »
Pour passer d’une websérie à un film, François Descraques a dû faire un très gros travail d’écriture: « On savait qu’on avait un concept qui pouvait donner un grand spectacle, explique-t-il. Il fallait que je fasse à la fois un film qui s’inscrive dans la continuité de la série, mais qui ne soit pas du tout limité à des références de la série J’ai mis trois ou quatre ans à écrire la bonne histoire et à trouver le bon scénario. Il a fallu que j’adapte mon univers comme si je n’avais pas écrit la série. »..
World Opinions – RTS Culture