
Le leader de la CDU a échoué ce mardi matin à se faire élire chancelier au premier tour de scrutin par les députés allemands. Un échec sans précédent.
Ce qui devait être une formalité s’est transformé en camouflet historique. Alors que Friedrich Merz, leader du parti conservateur (CDU) et chef de file de la coalition aux côtés des sociaux-démocrates (SPD), devait obtenir 316 voix pour devenir chancelier, il n’en a obtenu que 310 lors du premier tour.
Un tel échec pour un candidat chancelier est sans précédent dans l’histoire politique d’après-guerre de l’Allemagne et montre la fragilité de la coalition mais aussi sa propre impopularité. Au sein même de sa coalition, il lui a manqué 18 voix.
Une élection au deuxième tour inédite
Lors du deuxième tour qui s’est déroulé dans l’après-midi, Friedrich Merz a obtenu 325 voix sur 615 ce qui est loin de constituer un plébiscite.
Malgré son élection, le nouveau chancelier est déjà sous pression puisque le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a immédiatement réclamé de nouvelles élections jugeant la situation « trop instable« .
« Nous sommes prêts à assumer la responsabilité gouvernementale« , a déclaré Alice Weidel, dont le mouvement dépasse aujourd’hui dans certains sondages les conservateurs, après avoir déjà obtenu 20% aux législatives.

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