La Pologne, membre de l’Otan, a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi qu’un projectile « très probablement de fabrication russe » avait atteint son territoire, faisant deux morts. Le président polonais a précisé ne pas disposer à ce stade de « preuve univoque » sur le lanceur du missile. La France et la Chine ont appelé à la « prudence » et au « calme ».
Le général Mark Milley a estimé peu probable, du moins à court terme, que l’Ukraine puisse déloger militairement la Russie de l’ensemble des territoires qu’elle occupe dans le pays, y compris la Crimée.
« La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, expulsant les Russes de tout l’Ukraine y compris (…) la Crimée, la probabilité que cela se passe de sitôt n’est pas très élevée militairement », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Le chef d’état-major américain a par ailleurs jugé que les frappes de missiles russes ayant visé la veille les infrastructures d’énergie civile en Ukraine constituaient un « crime de guerre ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le plus haut gradé des États-Unis a estimé que la Russie avait échoué sur tous les fronts dans sa guerre contre l’Ukraine, et y menait par conséquent une « campagne de terreur ».
Zelensky appelle la Chine « à ne pas choisir le côté de la Russie »
« Il est important pour nous que la Chine ne choisisse pas le camp de la Russie », a déclaré Volodymyr Zelensky à la télévision ukrainienne, alors que Pékin a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine et rejette les sanctions occidentales contre Moscou.
La Hongrie critique les propos de Zelensky
Le gouvernement hongrois a estimé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky donnait « un mauvais exemple » en affirmant que le missile ayant tué deux personnes dans un village polonais près de la frontière avec l’Ukraine était russe.
« Dans une telle situation, les dirigeants mondiaux s’expriment de manière responsable », a déclaré à la presse Gergely Gulyas, chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban. Or « le président ukrainien, en accusant immédiatement les Russes, a eu tort, c’est un mauvais exemple », a-t-il ajouté, saluant au contraire l’attitude prudente de la Pologne et des États-Unis.
World Opinions – Agences