Un trafiquant de cornes de rhinocéros a été condamné à quatorze ans de prison par un tribunal vietnamien. C’est la plus longue peine jamais prononcée dans le pays pour ce type de crime, a annoncé mercredi une organisation de défense de l’environnement.
Le Vietnam est à la fois une plaque tournante et un important marché pour le trafic illégal d’organes d’animaux. Expertes et experts ont longtemps dénoncé la faiblesse de la répression de la part des autorités.
Cette semaine, un homme de trente-six ans a été condamné à quatorze ans de prison pour avoir illégalement importé des cornes de rhinocéros depuis les Emirats arabes unis, a indiqué l’organisation Education for Nature Vietam (ENV).
Cinquante-cinq cornes découvertes
Cette condamnation fait suite à la découverte par les douanes vietnamiennes, en 2019, de cinquante-cinq cornes de rhinocéros, pesant 125 kilos au total, dissimulées dans du plâtre à l’aéroport de Hanoï.
« Cette lourde peine montre que les autorités du Vietnam commencent à infliger des punitions sévères pour dissuader les crimes contre l’environnement », s’est félicité l’ENV.
Certaines croyances au Vietnam et en Chine attribuent à la poudre de corne de rhinocéros le pouvoir de soigner la gueule de bois et diverses maladies.
Population décimée
La population de rhinocéros en Afrique a été décimée par les braconniers pour alimenter ce commerce, interdit au niveau mondial depuis les années 1970.
Seuls quelque 29’000 rhinocéros survivent actuellement à l’état sauvage, contre plus de d’un demi-million au début du XXe siècle, selon les estimations des scientifiques.
Selon ENV, un total de 317 crimes liés au trafic de cornes de rhinocéros ont été signalés dans le pays depuis 2017, et vingt-quatre personnes ont été arrêtées et condamnées à des peines supérieures à cinq ans de prison en moyenne.
World Opinions / RTS info / ats/sjaq