Guerre en Ukraine. Les fournisseurs de gaz naturel se veulent rassurants face à la hausse des cours

Dans la foulée de l’offensive russe en Ukraine, le prix du gaz a bondi de plus de 30% à la bourse néerlandaise, qui fait référence en Europe. Et pour cause, la Russie est l’un des principaux pourvoyeurs en Europe, et notamment en Suisse. Les fournisseurs se veulent toutefois rassurants.

La hausse des prix du gaz naturel est une conséquence directe de l’invasion russe en Ukraine. La Russie est le premier exportateur mondial de ce carburant, et l’approvisionnement de la Suisse dépend pour moitié des importations russes.

La possibilité d’une augmentation du prix payé par les ménages ne peut pas être écartée, mais la plupart des fournisseurs se veulent rassurants. Porte-parole de Groupe E, Yves-Laurent Blanc explique que l’incertitude liée à la guerre se traduit par une « forte volatilité » des cours du gaz naturel, mais qu’à l’heure actuelle, « aucune adaptation des tarifs n’est planifiée pour les clients ».

Le groupe « suit attentivement l’évolution de la situation à l’internationale », explique-t-il, mais les prix ne devraient donc pas évoluer dans les prochaines semaines. Interrogé vendredi dans La Matinale, Fabrizio Quirighetti, responsable des investissements du groupe financier DECALIA, rappelle que le prix des matières premières est déjà très élevé en raison des conséquences de la pandémie. « Les marchés sont déjà au plus haut en termes d’énergie. Et donc c’est plus facile pour Vladimir Poutine de peser sur le plan géopolitique international qu’il y a quelques années », note-t-il.

Quels risques à long terme?

Dans ce contexte, tous les foyers romands ne sont pas logés à la même enseigne. Ces derniers mois, les prix ont déjà beaucoup augmenté, de 12% dans le canton de Genève, 9% à Lausanne ou même 111% en décembre dernier dans le Jura. Ces différences s’expliquent en grande partie par les stratégies d’approvisionnement et leurs capacités d’anticipation. Des solutions existent pour se prémunir des aléas des marchés financiers, comme la possibilité de conclure des contrats à long terme avec des prix fixés à l’avance. Ou encore de disposer de réserves.

« À court terme, c’est évident que le prix des matières premières et de l’énergie va monter en Europe. Il y a des mécanismes pour essayer que le consommateur n’en souffre pas trop, mais les entreprises vont certainement en souffrir », estime Fabrizio Quirighetti. Mais d’après lui, le principal risque à long terme n’est pas l’inflation, mais le ralentissement de l’économie mondiale.

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